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Une maison de la plage pleine de vie

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La Maison de la plage, Séverine Vidal (scénario), Victor L. Pinel (dessin). Editions Marabulles / Marabout, 160 pages, 17,95 euros.

Une résidence estivale en Loire-Atlantique, dont le lecteur va découvrir progressivement les résidants et aussi leurs petits secrets. Au fil de quatre parties, entre 2018, 1968 et 1959, qui sont autant de début et de fin d’époque pour les “Tremières”, la “maison de la plage”.

C’est une nouvelle page plutôt triste qui semble s’ouvrir, en ce “dernier été 2018”. Julie, une jeune Parisienne revient dans la maison en compagnie de sa cousine Coline. Elle est enceinte et a perdu son compagnon quelques mois plus tôt. Les deux jeunes femmes attendent le reste de la famille pour une réunion un peu particulière: l’Oncle Albert souhaite récupérer sa part, après le décès des grand-parents, ce qui risque de devoir entraîner la vente de cette maison de famille aux si riches souvenirs.

Julie a notamment une relation particulière avec sa chambre jaune ou subsiste, derrière un miroir, un reste du papier peint des années 60, et des anciens propriétaires. Un souvenir que la grand-mère de Julie lui avait fait promettre de toujours conserver; une promesse qui est l’une des clés de l’histoire secrète de la maison…

Rien d’angoissant ou de spectaculaire ici. Les quelques mystères ou tensions en arrière-fond du récit se révèlent assez vite – ou sont vite anticipés. Mais l’important n’est pas là.
L’important, c’est cette galerie de portraits, finement restituée par le trait semi-réaliste et doux de Victor Pinel, ce sont les ressorts psychologiques entre eux, ce découpage habile entre les époques et cette plongée progressive dans le passé fort bien amené. Et, surtout, l’important et la réussite de cette chronique familiale, c’est la restitution d’une ambiance de vacances et de farniente, avec grandes tablées autour du barbecue et retrouvailles un peu nostalgiques avec un coin si souvent arpenté. Et cette fraternité et cette bonté qui transparaissent tout au long des pages.

Pas un “feel good book” – puisque plane sur cette histoire un parfum insistant de mort, quand même – mais une évocation mélancolique et touchante du temps qui passe, des relations qui se nouent entre des gens et des lieux. Et incontestablement un bon livre pour les vacances sur la plage.

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