Bernard Joannin, le président de l’Amiens SC revient sur le choix de Luka Elsner, qu’il entend protéger, et le départ de Pelissier.
Pour quelle raison Bernard Joannin a-t-il décidé de choisir Luka Elsner, la jeunesse à l’expérience du ticket Dupraz-Tanchot en concurrence? «Ce qui m’a plu chez lui, c’est son discours innovant, sa jeunesse, le fait qu’il ne soit pas encore impacté par le milieu, sa fraîcheur et son envie de construire quelque chose.» Une fois de plus, le président amiénois a pris tout le monde à contre-pied alors qu’il avait annoncé qu’il souhaitait un entraîneur expérimenté. «C’est un compliment, dit-il, car dans le football, c’est important l’art du contre-pied. Il a envie de construire un projet. Il est fédérateur et la mayonnaise commence à prendre. Il y a vraiment un projet de jeu qui se met en place mais après, c’est au pied du mur qu’on voit le maçon.» Les 37 ans et l’inexpérience de Luka Elsner au haut niveau n’ont pas été un frein. Bien au contraire, il a tout de suite «matché» avec lui: «Ma décision était prise mais je voulais avoir l’avis de personnes différentes au sein du club pour être sûr de ma décision.»
Et après consultation de certains partenaires influents, Luka Elsner a été l’heureux élu qui aura la lourde mission de faire aussi bien que Christophe Pelissier, auteur d’un sans-faute lors des quatre dernières saisons. «J’aime beaucoup Christophe et je l’ai félicité pour sa première victoire. J’aurai bien continué une année de plus avec lui voire plusieurs par la suite mais il voulait s’inscrire dans un projet sûr, explique-t-il. Dans la vie, quand je monte des affaires, je suis dans le risque permanent. Dans le monde du football, les présidents actionnaires prennent des risques mais les joueurs et les entraîneurs ne veulent pas en prendre alors que je pense qu’ils doivent être à un moment donné entrepreneurs et prendre des risques.» La page Pelissier est tournée mais il a tenu à rappeler à son nouvel entraîneur l’ADN du club, à savoir travailler les uns pour les autres. Était-ce bien nécessaire? «Je ne sais pas mais c’est nécessaire de le dire en permanence car ce sont les valeurs de la Picardie, des valeurs de travail, du club et de notre région. Je veux une équipe qui montre sa volonté de se battre pour le projet et que les joueurs soient de véritables guerriers.» Avec un budget de 30M¤, l’objectif est de nouveau le maintien avec un entraîneur qui sera très attendu. «Ce sera à nous aussi de le protéger, de le laisser travailler dans la sérénité, estime le président amiénois Bernard Joannin. C’est toujours ce que j’ai fait avec tout le monde dont Christophe Pelissier.» Rachid touazi
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