L’ex-capitaine de l’Amiens SC et le nouveau n’ont pas du tout aimé la prestation de l’équipe. Ils le font savoir, chacun à leur manière.
Thomas Monconduit va souvent à l’essentiel et samedi soir, il n’a cherché aucune excuse: «C’est comme d’hab’, on a l’impression d’être une équipe à deux visages: un à domicile et un à l’extérieur, mais celui-là n’est pas bon. On a été zéro en première mi-temps. C’était une catastrophe et en deuxième période, c’était légèrement mieux mais 1-0, c’est bien payé.» Sans trois ou quatre arrêts de Gurtner, le score aurait pu être plus lourd tant les Amiénois ont été inexistants, surtout offensivement. «Il nous a manqué de tout, confirme l’ex-capitaine amiénois. De l’agressivité. En première période, on n’a pas gagné un seul duel. C’était trop pauvre et je crois qu’on ne s’est pas créé une seule occasion. Peut-être un ou deux centres mais pas de véritables actions. C’est un mauvais match et c’est le grand écart par rapport à notre victoire face à Guingamp. Pour le coup, on s’est fait vraiment piéger. Ils nous ont attendus et ils voulaient nous contrer. Or, on aurait dû les attendre et les contrer. On apprend.»
Généralement, une équipe apprend de ses erreurs pour ne pas les reproduire mais force est de constater que sur les deux matches disputés face à des Angevins plus matures, les Amiénois n’ont jamais su les manœuvrer.
«En première mi-temps, on est vraiment passé à travers et il faut qu’on se reprenne très vite, prévient Prince-Désir Gouano. Je ne sais pas si c’est notre plus mauvais match, car celui à Rennes n’était pas mal non plus.»
«On s’est fait bouger»
Alors, ne faut-il pas jouer autrement à l’extérieur de manière un peu plus défensive en refusant le jeu? «Je ne sais pas, poursuit le capitaine de l’ASC. Tout ce qui est schéma tactique est du ressort du coach et du staff technique, qui sont là pour nous donner les meilleures options quand on joue à l’extérieur. On s’était fixé d’aller les chercher haut d’entrée de jeu et on ne l’a pas fait. Déjà là, je me suis dit qu’il y avait un petit problème. Après, dans tous les domaines, on s’est fait bouger.»
Et juste avant de regagner le vestiaire à la mi-temps, les Amiénois ont formé un cercle au milieu du terrain où ils ont échangé. «On a tous parlé, confirme Prince-Désir Gouano. Durant la deuxième période, il fallait faire preuve d’amour propre. D’un sursaut d’orgueil, parce que se faire bouger comme ça, c’est inadmissible.» Mais cela n’a eu aucun effet et les Amiénois n’ont eu aucune réaction. Butelle, le gardien de but angevin, a passé une soirée tranquille, vraiment tranquille: seulement trois tirs à négocier, sachant qu’il y a eu pire à Caen avec deux tirs. R.T.
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