Petit Vampire, Acte 2 : la maison de la terreur qui fait peur, Joann Sfar. Rue de Sèvres, 13 euros
Petit Vampire a bien du souci. Il veut jouer avec son nouveau copain, Michel, un petit garçon bien vivant, ce qui le change de ses amis zombies. Cependant la mère de petit vampire, la belle Pandora, ne voit pas cette relation d’un bon œil. Finalement, elle y consent à condition que cet humain soit amené dans leur univers, « la maison de la Terreur qui fait peur »…. Bien loin d’être horrifié, le petit Michel prendra goût aux jeux morbides et dangereux proposés par les créatures monstrueuses vivant dans cette maison. De quoi donner encore plus de soucis à Petit Vampire qui veut que son seul ami du monde des vivants le reste… vivant ! Comme quoi ce n’est pas toujours facile d’avoir un bon copain quand on est un mort vivant.
Avec ce deuxième tome de Petit Vampire, Joann Sfar poursuit sa trilogie qui devrait faire l’objet d’une adaptation sur le grand écran. Après avoir évoqué dans l’album précédent la rencontre entre Michel et Petit Vampire, venus de mondes si différents, il s’attache dans ce deuxième album à raconter concrètement les difficultés d’une telle amitié. Ne voyant pas le danger, Michel est prêt à participer à tous les jeux dangereux (comme être découpé à l’aide d’une tronçonneuse). C’est finalement Petit Vampire qui lui évitera un sort funeste… et douloureux. On rit des situations cocasses et des dialogues improbables entre les personnages avec moult considérations philosophiques (et références à des séries américaines), nés de l’imagination fertile de l’auteur. Avec ses couleurs vives et son dessin volontairement naïf, dans un découpage quasi cinématographique, l’album plaira surtout à un public jeune qui pourra être séduit par la poésie narrative comportant un beau message de tolérance.
Au final, cette bande dessinée de bonne facture ne surprendra pas ceux qui suivent l’auteur du Chat du rabbin et de Pascin, entre autres œuvres. Si on peut cependant parfois regretter les bavardages sans fin qui prennent parfois le pas sur l’action, on se laisse néanmoins embarquer avec plaisir par Petit Vampire et ses amis au pays des monstres gentils.
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