UCC Dolorès, tome 2: les orphelins de Fort Messaoud, Didier Tarquin (scénario et dessin), Lise Tarquin (couleurs). Editions Glénat, 48 pages, 13,90 euros.
Contrainte à se poser sur la planète Ténérif (à la fin du tome 1), l’UCC Dolorès et son équipage improbable ont réussi leur atterrissage catastrophe sur l’île de Mety Mety, rare lieu émergé de la planète Ténérif. Ils y retrouvent une colonie de “nouveaux pionniers” – aux faux airs de bandits de grand chemin – occupés à faire travailler les natifs du coin, les Rasseths, à extraire un précieux mais dangereux cristal de propulsion. Ce matériau permettrait à l’UCC Dolorès de repartir dans l’espace. Et tandis qu’elle s’entraîne au maniement des armes à feu, Mony va découvrir une légende fondatrice du peuple rasseth au sujet d’un super-guerrier devenu un Dieu, “Tassili le rouge”, qui était mentionné dans les carnets de son père. Elle va aussi en apprendre plus sur son compagnon Kash. Et elle devra également mettre vite en application ses nouvelles responsabilités de capitaine de vaisseau…
Une jeune et innocente religieuse orpheline devenue capitaine de vaisseau de guerre malgré elle, un robot-pilote mutique mais qui a l’air d’en savoir beaucoup, un mercenaire alcoolique et une quête initiatique à la recherche d’un père disparu à l’aura sinistre. Pour sa première incursion en solo (au dessin et au scénario), Didier Tarquin, l’incontournable dessinateur de Lanfeust avait bien chargé la barque de son space opera. Dans la tradition du genre mais en y insufflant aussi une petite note personnelle. De quoi réussir le décollage de cette série.
Ce deuxième tome (sur les trois du triptyque) ne dément pas cette bonne impression, en apportant son lot de combats épiques et d’évocation exotique, enrichies qui plus est par une dimension plus myhthologique – avec le passage sur la légende de Tassili le rouge, qui aura son importance sur un des rebondissements du récit – et plus tragique, pour le personnage de Kash et plus encore pour celui de Mony. La jeune fille devant ici tuer un innocent. L’alternance des séquences d’explication et des planches de pure action est globalement bien gérée et si le mystère entourant le géniteur de Mony demeure entier (et pas franchement éclairci ici), l’album s’achève encore sur une superbe planche très incitative pour poursuivre l’épopée. En espérant donc que la saga tiendra bien ses promesses.
Si c’est le cas, le sticker collé par l’éditeur sur la couverture, mentionnant que l’album est réalisé “par le dessinateur de Lanfeust”, deviendra inutile pour celui qui est en train de devenir aussi l’auteur de l’UCC Dolorès.
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