L’Ultime retour de la guerre du retour contre attaque, Thierry Vivien. Editions Jungle, 192 pages, 15 euros.
Il était forcément très attendu. L’ultime épisode annoncé d’une saga qui aura marqué les esprits… Celle bien sûr de La Guerre du retour contre-attaque ! En ce jour où sort sur les écrans un autre “blockbuster” de Noël naviguant dans les mêmes espaces stellaires, il est temps de se plonger dans cet Episode V.
Thierry Vivien poursuit ici sa vision très personnelle de l’univers StarWars. Avec une prédilection cette fois pour le personnage de Dark Maul – ou plutôt sa moitié et ses péripéties après le coup de sabre laser d’Obi-Wan Kenobi l’ayant coupé en deux dans l’Episode I – La menace fantôme. Autres personnages fétiches revenant ponctuellement au fil des pages, issus eux de l’avant-dernier film en date, l’Episode VIII, les Porgs. Ces étranges petits oiseaux aux grands yeux larmoyants. Enfin, dans le registre du calembour, le pilote de la résistance Poe Dameron (apparu dans l’Episode VII – le réveil de la force) fait l’objet de nombreux détournements de son patronyme. Pas de pot, donc, pour lui…
Mais les personnages emblématiques de la saga de George Lucas sont aussi là, Luke Skywalker, Dark Vador, Chewbacca, la princesse Amidala, Han Solo, l’Empereur Palpatine ou encore Ki-Adi-Mundi, l’alien au long crâne conique (fan ici des Coneheads).
Bien sûr, l’effet de surprise s’est estompée en cinq volumes. Le lecteurs s’est habitué au dessin épuré aux personnages caricaturés de façon si reconnaissables, aux fonds vides en aplats de couleurs vives, aux mises en scène minimalistes.
Jouant sur les mêmes registres que les précédents – humour absurde, jeux de mots plus ou moins foireux, calembours – cet album s’inscrit également dans une certaine routine. Même si Thierry Vivien instille de la nouveauté, collant parfois avec férocité avec l’actualité (avec l’évocation décalée de la campagne #BalanceTonPorc – devenu #balance ton porg – du réchauffement climatique ou même du terrorisme islamiste avec un jeu de mots capillotracté autour d’Amidala – amie d’Allah).
Et puis, à l’image du monument cinématographique de la pop culture qu’il pastiche allègrement depuis maintenant sept ans, même s’il n’y a plus vraiment grand chose à en attendre, on est irrésistiblement tenté d’y replonger à chaque nouvel opus. Et quand même avec un vrai plaisir au final.
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