Métanoïde, David Boriau (scénario), Nuno Plati (dessin). Editions Glénat, coll. Log.in “young adult”, 144 pages, 16,90 euros.
Rencontre du 3e type revisitée dans la petite ville de Grizzlown. Cette petite cité des Laurentides, au Québec, est l’archétype du coin paumé, connu seulement pour son ragoût de sanglier au miel ou sa bière de maïs, ou il ne se passe jamais rien. Mais voilà que l’observatoire astronomique du professeur Jorgen Wood a la surprise de recevoir une réponse d’une forme de vie extraterrestre. Dans un premier temps, le scientifique et son jeune assistant, Josh, orphelin et paralysé depuis l’accident où a péri sa mère, décident de garder leur découverte secrète. Mais les choses vont s’emballer quand Josh commencera à dévoiler l’information à son oncle, sheriff de la commune. Mais surtout quand un engin extraterrestre est repéré dans la stratosphère et va se crasher sur l’observatoire. Une collision à laquelle Josh survivra tout comme son grand frère, à la différence du professeur Jorgen. Mais la vie du jeune homme va être bouleversée à jamais. Comme celle de Grizzlown.
Avec ses pages en niveaux de gris et le trait vaguement comics très sobre du dessinateur portugais Nuno Plati (qui travaillait principalement jusque là pour des licences comme Spider-Man ou Ant-Man), Métanoïde n’est pas très attirant, au prime abord. Et surtout dans le cadre d’une nouvelle collection pensé pour les ados. Mais s’il paraît parfois bien étrange, voire un brin hermétique, le récit de David Boriau (auteur entre autre de Death Road chez Ankama ou Harlem sur la route du diable, sur le bluesman Robert Johnson) suit bien sa trajectoire. Et sans transiger, il se centre sur l’étrange destin de Josh, devenu malgré lui au creuset des mondes. Et si elle manque parfois de lisibilité dans les séquences d’action, cette nouvelle rencontre du 3e type possède une vraie singularité.
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