Sa majesté des ours, tome 1: les colonnes de Garuda, Olivier Vatine (idée originale et storyboard), Dobbs (scénario), Didier Cassegrain (dessin et couleurs). Label Comix Buro, editions Glénat, 56 pages, 14,50 euros.
Dans le monde d’Holmgraad, hommes et animaux vivent dans des civilisations séparées. Mais un jour, un jeune humain est retrouvé échoué sur la plage de Valencyre, le royaume des ours. Pire, il arrive porteur d’une menace: les hommes chercheraient, avec l’aide d’une nécromancienne que l’on croyait neutralisée, a créer une armée de mercenaires morts-vivants afin de reconquérir les cités animales.
Prenant la menace au sérieux, le roi ours Von Noord envoie son fils, le prince Kodiak accompagné du jeune humain et de quelques autres personnes de confiance, vers le “peuple du ciel” et son roi oiseau Pyrargue.
Voici donc une nouvelle histoire antropomorphique de fantasy. Un genre dans l’air du temps, avec le succès récent des 5 Terres, à laquelle cette Majesté des ours fait forcément songer. Sans atteindre, dans ce premier tome, la complexité et le brio de la saga de Lewellyn and co, le charme opère dans cette version animalière de Game of Thrones. Les personnages sont bien construits et leurs premières aventures comptent déjà quelques morceaux de bravoure graphique – dont le cliffhanger final.
Sous la houlette inspirée d’Olivier Vatine, le scénario de Dobbs fonctionne bien, entre les petites anecdotes familières et un contexte épique voire mythologique encore en partie mystérieux. Didier Cassegrain, dont on avait pu apprécier dernièrement le talent dans le triptyque des “univers de Stefan Wul” Piège sur Zarkass, fait bien vivre ses personnages et propose des images majestueuses des terres d’Holmgraad dont les, effectivement, impresionnantes colonnes de Garruda, frontière maritime du peuple du ciel, qui donnent le titre à ce premier tome.
On regrettera juste des tons un peu pâles et une sorte de grisaille enveloppant les pages (du moins dans l’exemplaire reçu). Mais on continuera volontiers à accompagner Kodiak et ses amis dans leur quête.
L’article Sa Majesté des ours, début d’une nouvelle saga animalière majestueuse est apparu en premier sur Courrier plus.