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Une belle fleur faite à Mondrian

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Expo-hommage au travail de Peyraud et Lapone auteurs de l’album « La fleur dans l’atelier de Mondrian ». Une plongée empreinte de poésie dans l’univers abstrait du peintre.

Un album magistral, des planches originales à couper le souffle. Assurément un des grands moments des Rendez-vous. » Comme Pascal Mériaux, directeur du festival, l’exposition intitulée La fleur dans l’atelier de Mondrian suscite l’enthousiasme.

Conçue par quatre membres de l’association On a marché sur la bulle (Thierry, Raphaël, Florence et Pim), elle s’intéresse à Piet Mondrian, le célèbre artiste-peintre néerlandais du XXe siècle considéré comme l’un des pionniers de l’art abstrait et inventeur du néoplasticisme.

Scénographiquement, c’est, par sa mise en scène épurée et soignée incontestablement la plus « artistique » et « esthétique » du festival.

« Ce n’est pas à proprement parler une exposition sur Mondrian mais plus sur l’album La Fleur dans l’atelier de Mondrian (aux éditions Glénat) du scénariste Philippe Peyraud et du dessinateur Antonio Lapone, précise Thierry Cavalié, président d’On a marché sur la bulle et concepteur de l’exposition. Ils se sont rendus compte qu’ils avaient tous la même photo au-dessus de leur table à dessin : celle d’une fleur en plastique dans l’atelier de Mondrian. Voilà comment est né cet album. » Une photo intrigante car une fleur dans l’atelier de Mondrian, ça ne correspond pas vraiment à l’univers abstrait et géométrique du peintre hollandais. À partir de cette fleur, Peyraud et Lapone, qui connaissent bien Mondrian pour l’avoir étudié au cours de leur jeunesse, ont imaginé une histoire et intégré des parties de sa vie telles Mondrian et les femmes, Mondrian à Paris, etc.

« Il y a très peu d’infos sur la vie de Mondrian, les auteurs ont dû faire un gros travail de recherche, note Thierry Cavalié. On sait assez peu de choses de lui si ce n’est qu’il a longtemps travaillé en France après la Première Guerre mondiale, durant les années folles. Il a rencontré certains artistes parisiens de l’époque comme Fernand Léger spécialiste du cubisme. On pense qu’il faisait partie de ces artistes qui ne voulaient pas trop s’attacher aux femmes pour éviter que cela nuise à leur créativité. »

Planches originales en couleur directe

photo B.zouad
Thierry Cavalié, président de l’association On a marché sur la bulle et aussi l’un des commissaires de cette expo sur « La fleur de Mondrian », avec une des grandes planches originales de Lapone.

Si l’album se marie extrêmement bien avec l’œuvre graphique et géométrique de Mondrian, c’est aussi parce que le style de Lapone s’en rapproche. « Les dessins de Lapone sont toujours très stylisés, un peu époque américaine des années 50, 60. Ses compositions de planche sont d’abord graphiques avant d’être pensé BD », analyse Thierry Cavalié. On retrouve dans l’expo, joliment accrochées sur un mur au motif renvoyant aux célèbres polychromies rectangulaires de l’artiste, des planches originales en couleur directe et en grands formats (60 centimètres sur 80 ou 40 centimètres sur 60).

« Le regret, c’est qu’une partie des planches de Lapone sont parties lors d’une expo-vente, notamment les planches mondrianesques . De fait, on a imprimé des planches explicatives de l’album sur des tissus suspendus et réalisé une sorte de fresque avec des cadres sur les murs », explique Thierry Cavalié.

On y retrouve aussi les thèmes abordés dans l’album à l’image du rapport qu’entretenait Mondrian avec la musique et la danse.

Rencontre sur l’exposition avec les auteurs dimanche 3 juin à 16 heures.

 

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