Berthet revient
Né le 20 août 1954, à Neuilly-sur-Seine ; mort le 25 décembre 2003, à Paris. Entre deux, Frédéric Berthet fut l’un des meilleurs écrivains français. Pas le plus connu, certes, mais quel talent ! Les néo-hussards d’aujourd’hui ne cessent de rendre hommage à celui qu’ils considèrent, à juste titre, comme leur frère d’arme. On lira dans la première page Livres de notre bon Courrier picard, que Christian Authier a attribué le nom de Berthet l’un des deux personnages centraux de son dernier roman. Patrick Besson, Éric Neuhoff et quelques autres qui l’ont connu, l’adoraient. Ancien élève de l’École normale supérieure, Berthet fut pensionnaire de Bibliothèque nationale de France où il œuvra longtemps sur le fonds Barrès. Styliste hors pair, titulaire d’un humour ravageur, Frédéric Berthet, fascinait autant qu’il passionnait. Avec un subtil bandeau « Trente ans sans lui » qui recouvre le bas de la couverture, la Petite vermillon, collection poche de la Table Ronde a la bonne idée de rééditer son chef-d’œuvre : Daimer s’en va. Lisez ou relisez Berthet. Rien que du plaisir. PHILIPPE LACOCHE Daimler s’en va, Frédéric Berthet ; préf. de Jérôme Leroy ; La Table Ronde, coll. la Petite vermillon ; 121 p. ; 6,10 €.
À la (douze) mesures de son talent
Que dire d’autre ? Vous avez le blues ? Vous vous enfoncez tout doucement – mais sûrement – dans la déprime la plus profonde, et soudain, soudain, vous mettez ce fichu disque dans la fente (ah ! la fente !) de votre pourriture d’ordinateur, et soudain, ou soudain, l’horizon de votre vie de merde s’éclaircit un peu. C’est ça la magie de Clapton (entre autres). Oui, entre autres car ce Life in 12 Bars, bande originale d’un nouveau documentaire consacré à Eric Clapton, regroupe également des perles de Big Bill Broonzy, de Muddy Waters, etc. Cette B.O.F. reprend of course des titres des Yardbirds, de Derek & the Dominos, des Cream, de John Mayall’s Bluesbreakers, de Blind Faith, des Beatles, d’Aretha Franklin, de Muddy Waters et de Clapton en solo, et contient quatre titres inédits. Passer à côté de « Crossroads » relèverait du masochisme. Jetez-vous sur ce double CD ; c’est un pur délice. Ph.L.
Life in 12 bars, Eric Clapton. UMC. Universal.

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