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20 bandes dessinées à lire pour cet été

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L’Association des critiques et journalistes de bande dessinée (ACBD) vient de publier sa liste des « 20 indispensables de l’été 2018 ». Une sélection de choix.

Toute l’année, les journalistes de l’ACBD, spécialisés en bande dessinée, lisent des milliers d’albums (à eux tous, au moins). Dans le but de faciliter l’orientation des lecteurs parmi cette masse des nouveautés, cela fait quelques années que l’association propose une liste d’albums à emporter en vacances (où à lire chez soi).
Pour le millésime été 2018, voici par ordre alphabétique, les 20 titres qui ont le plus retenu l’attention des journalistes et critiques membres de l’ACBD (dont l’auteur de ces lignes) :

ailefroide_couv_casterman
Ailefroide_couv

Ailefroide : altitude 3954 de Jean-Marc Rochette et Olivier Bocquet, éditions Casterman. Pour ceux qui aiment l’été… à la montagne. Un récit personnel et une belle description de l’attirance pour les cîmes, superbement restituées par l’auteur du Transperceneige.

Alt-Life de Joseph Falzon et Thomas Cadène, éditions Le Lombard. Récit futuriste dans un monde ou le virtuel est devenu l’égal de la réalité.

Ar-Men : l’enfer des enfers d’Emmanuel Lepage, éditions Futuropolis. Pour les amateurs de la Bretagne, de sa mer déchaînée et de ses phares mythiques, comme celui-ci. Une nouvelle magnifique immersion restituée par un graphisme à couper le souffle.

Bug T1 : Livre 1 d’Enki Bilal, éditions Casterman. Pas d’erreur cette fois, Enki Bilal retrouve la verve et l’esprit de sa trilogie Nikopol ou de sa tétralogie du Sommeil du monstre. Un début de récit de SF politique de haute volée.

Cinq branches de coton noir de Steve Cuzor et Yves Sente, éditions Dupuis. Des GI’s noir partis récupérer le drapeau américain chez les nazis en 1944, le choc de la petite et de la grande histoire, dans un des albums très remarqué de ce début d’année.

Courtes distances de Joff Winterhart, éditions Çà et Là. Récit intime et social d’un jeune Anglais désoeuvré et dépressif.

Dans la combi de Thomas Pesquet de Marion Montaigne, éditions Dargaud. Un des best-sellers de l’année, récit-reportage à la Marion Montaigne, donc avec pertinence et humour, sur l’épopée de notre spationaute tricolore.

Du sang sur les mains : de l’art subtil des crimes étranges de Matt Kindt, éditions Monsieur Toussaint Louverture. Au prime abord, un vague polar passablement banal. Au final, un récit jubilatoire et plein de finesse. A lire et relire.

Et si l’amour c’était aimer ? de Fabcaro, éditions 6 Pieds sous terre. Et si Fabcaro était l’un des maîtres de l’humour décalé contemporain ? Après son album multi-primé Zaï Zaï Zaï Zaï, il récidive dans l’absurde, façon roman-photo à l’eau de rose.

Florida de Jean Dytar, éditions Delcourt. L’épopée sanglante d’un cartographe à la fin du XVIe siècle en Floride. Assurément dépaysant.

Gramercy Park de Christian Cailleaux et Timothée de Fombelle, éditions Gallimard. Une étrange relation voyeuriste entre un truand noir et une ex-danseuse étoile d’un building new yorkais à l’autre. Et au milieu, des abeilles. Un premier album BD subtil et délicat.

L’Homme gribouillé de Frederik Peeters et Serge Lehman, éditions Delcourt. Entre le thriller et le conte fantastique, des personnages forts, une créature fantasque et un fort joli roman graphique en noir et blanc, mais haut en couleur. L’une des toutes premières bonnes surprises de l’année.

Il faut flinguer Ramirez T1 de Nicolas Petrimaux, éditions Glénat.Tueur méthodique ou spécialiste de la réparation des aspirateurs ? Un thriller hommage aux 80′ dans l’univers du jeu Grand Theft Auto, non dénué d’humour et de second degré. Le premier album d’un auteur venu des jeux vidéo et qui cartonne.

Imbattable T2 : Super-héros de proximité de Pascal Jousselin, éditions Dupuis. Bien connu désormais des lecteurs du Courrier picard, qu’il a accompagné régulièrement le dimanche depuis la rentrée dernière, Imbattable le reste… imbattable, pour ce tome 2 jouant encore à merveille des codes du 9e art. Et cette fois même dans des histoires plus longues que la planche-gag. Unique et bien parti pour le rester.

Je vais rester de Hubert Chevillard et Lewis Trondheim, éditions Rue de Sèvres. Des vacances au bord de la Méditerranée (à Palavas-les-Flots) qui commencent mal, mais des personnages attachants qui font du bien. Avec l’imagination de Lewis Trondheim au scénario et un dessinateur inspiré.

Jonas Fink T2 : Le Libraire de Prague de Vittorio Giardino, éditions Casterman. Ou « Vingt ans après » (si ça n’avait été pris par Alexandre Dumas). L’ex-jeune ado déclaré « ennemi du peuple tchèque » par les staliniens dans les années 50 est devenu libraire et va se retrouver en plein au milieu du Printemps de Prague, en 1968. Une suite, inespérée des aventures de Jonas Fink, laissée en plan depuis deux décennies par Vittorio Giardino.

Moins qu’hier (plus que demain) de Fabcaro, éditions Glénat. Deuxième opus de Fabcaro dans cette sélection ! S’agissant de couple, c’est vrai que cela marche mieux à deux. Dans un style plus minimaliste que celui évoqué plus haut, plus proche graphiquement de Zaï, Zaï, Zaï, Zaï, une évocation drôlatique mais loin d’être bête des affres de la vie en couple, lorsque l’amour se délite. Et l’occasion de saluer le retour (indirect) du fondateur de la défunte revue Aaarg!

Serena de Anne-Catherine Pandolfo et Terkel Risbjerg, éditions Sarbacane. Thriller rustique dans la Caroline du Nord des années 30. Avec une héroïne qui ne s’en laisse pas compter.

(The) End de Zep, éditions Rue de Sèvres. Il n’y a pas que Titeuf dans la vie de Zep, qui cultive désormais un trait plus réaliste et une thématique environnementale d’actualité. Le thriller écolo de l’année.

Tyler Cross T3 : Miami de Brüno et Fabien Nury, éditions Dargaud. Miami Vice. Nouvelle galère pour le héros hiératique, et en passe de devenir culte, de Brüno et Nury. Embrouilles immobilières et intrigue un peu plus compliquée que dans les deux tomes précédents, mais avec la même ambiance poisseuse de film noir des années 50, porté par un graphisme fort et singulier.

À noter que cette sélection, subjective mais collective (par les 95 membres de l’ACBD), a été réalisée à partir de 2 393 nouveautés en bandes dessinées parues entre le 1er novembre 2017 et le 6 juin 2018. Chacun des 95 membres actifs de l’ACBD devant proposer, parmi toutes ces BD, 10 albums qui leur semblaient devant être mis en avant pour cet été.

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