Kill or be killed, tome 2, Ed Brubaker (scenario), Sean Phillips (dessin). Editions Delcourt, 128 pages, 16,50 euros.
La descente aux enfers se poursuit pour Dylan, de plus en plus infecté par ce démon apparu une nuit enneigée à New-York. Contraint d’assassiner au moins un « salopard » par mois pour avoir le droit de survivre, le jeune étudiant semble pourtant de plus en plus à l’aise dans ce rôle mortifère.
Toujours aussi perdu dans cette société américaine qu’il exècre, Dylan s’attaque cette fois à un empoisonneur d’animaux ou encore à un homme d’affaires à l’origine d’une escroquerie ayant poussé de nombreuses personnes au suicide.
Des cibles jamais choisies au hasard et qui ne s’avèrent pas si facile à éliminer d’autant que les forces de police commencent à réaliser qu’un type masqué joue au justicier… Tout comme la mafia russe lancée sur sa piste ! En parallèle, la relation ambiguë qu’il entretient avec la tourmentée Kira se dégrade. Encore plus après l’apparition de son ex-petite amie Daisy.
Après un premier tome intense et prometteur, la série (noire) poursuit sa montée en puissance. Rythme nerveux, récit haletant, atmosphère étouffante voire poisseuse (comme tout bon thriller)…, on ne s’ennuie pas une seconde en lisant ce tome 2 bourré de rebondissements et de révélations. On plonge encore un peu plus dans la psychologie – et la psychose – du personnage principal décidément pas en phase avec cette « Amérique de Trump ». Mais pas seulement. Ce tome 2 met particulièrement en lumière Kira et ses angoisses familiales.
Tels une « dream team », Ed Brubaker au scénario, Sean Philipps au dessin et Elizabeth Breitweiser à la couleur livrent à nouveau une bande dessinée de grande qualité, extrêmement bien soignée à tous les niveaux. Qui plus est dans un joli format cartonné. En fin de tome, on retrouve, à nouveau, de très belles illustrations pleine-page qui prolongent le plaisir.
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