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Tanya, diabolique tentation

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Tanya the evil, tome 1, Carlo Zen (scénario), Chika Tojo (dessin). Éditions Delcourt, 160 pages, 7,99 euros.

Maudit par une étrange entité, un impitoyable salaryman nippon se réincarne en adolescente dans un monde parallèle au notre, où la magie côtoie les armes. Devenue Tanya Von Degurechaff à une époque qui n’est pas sans rappeler le début de notre XXe siècle, cet homme tente, tant bien que mal, de trouver sa voie dans ce nouveau monde. Présentant des aptitudes au combat et à la magie, Tanya est vite repérée par l’armée impériale, sur le pied de guerre, qui l’intègre dans une division d’élite. Le chemin de croix continue pour cet homme, cynique et couard au premier abord, qui pensait pouvoir échapper au feu et aux tranchées…

Adaptation en manga d’un roman à succès de Carlo Zen, puis d’une version animée à succès (disponible sur la plateforme Crunchyroll), Tanya the evil est une surprenante uchronie dessinée par la mangaka Chika Tojo (aperçue dans Code Geass). Poussé sur les voies du métro par un ancien employé qu’il venait de virer et de sacrifier au nom de la sacro sainte rentabilité, notre salaryman en question, athée et adepte du darwinisme, ne se dépare pas de son arrogance devant Dieu ou celui qu’il préfère appeler « Entité X ». Pas de repentance ni de prise de conscience pour cet homme qui devra pourtant faire acte de foi dans un nouveau monde en plein conflit, semblable par bien des aspects à la Première Guerre mondiale. Envoyée en première ligne alors qu’elle fait tout pour y échapper, Tanya ne pense qu’à son propre confort sauf que sa destinée la rattrape.

Bien bâti, le scénario renvoie à de multiples références bibliques mais assez vite évacuées pour laisser place à de nombreuses scènes de batailles empreintes de stratégies militaires. Action et humour panachent les 160 pages de ce premier tome qui se lit assez vite en dépit des complexités géopolitiques qui se multiplient.

Côté dessin, le trait de Chika Tojo force le respect. Le souci du détail de la mangaka est particulièrement soigné. Aussi bien dans la représentation des armes ou des véhicules utilisés dans ce conflit mais aussi des personnages. Les planches en noir et blanc sont denses, fouillées et limpides à la fois avec une mention spéciale pour l’hypnotique couverture en couleurs qui fait son effet. Autant de raisons de se laisser tenter par cette diabolique Tanya.

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