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20 grands plaisirs de lecture de 2017

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Dernier jour de l’année et dernier regard – désormais habituel – sur quelques bandes dessinées « coup de coeur » lues dans l’année.

Une liste qui ne prétend nullement à l’exhaustivité bien sûr, au vu de la foisonnante production annuelle (… et au retard pris dans la lecture et la chronique de bons albums parus cette année), ni même à s’inscrire dans des critères d’élaboration précis (d’autres le font très bien déjà), sinon le critère du plaisir et de l’intérêt pris à la lecture de ses albums. Exercice, comme toujours, parfaitement subjectif. Tentative en 20 coups.

1. Ces jours qui disparaissent, Timothée Le Boucher (éditions Glénat). Un jeune garçon qui ne vit plus sa vie qu’un jour sur deux… Entre fantastique (ou pas) et anticipation, un récit sur le temps qui passe et les choix de vie qu’il implique. Un récit brillamment mené du début à la fin, porté par un dessin doux qui en accentue l’étrangeté.

2. Imbattable, Pascal Jousselin (Dupuis). L’unique vrai super-héros de bande dessinée, puisqu’il est le seul à jouer pleinement de ses codes (les cases, la perspective, les bulles). Un héros totalement improbable et aussi fascinant que jubilatoire. Quand la bande dessinée oubapienne rejoint la BD jeunesse (Spirou en l’occurrence), c’est une très belle rencontre.

3 Magritte, ceci n’est pas une biographie, Thomas Campi et Vincent Zabus (Le Lombard). Une biographie « surréaliste » du peintre Paul Magritte. Avec une vraie plongée délicieuse au sein de ses oeuvres pour mieux expliquer sa vie. Brillant, très facile d’accès et graphiquement très réussi.

4. Oublie mon nom, Zerocalcare (Cambourakis). Découvert en France – pour beaucoup – avec son gonzo-reportage chez les Kurdes, Kobané Calling, l’Italien Zerocalcare propose ici un récit plus personnel et familial, mais toujours aussi délirant et drôle.

5. Descender, tomes 2 et 3, Jeff Lemire et Dustin Nguyen (Urban comics). Avec Saga, voilà sans doute l’autre grande histoire de SF américaine du moment. Du space-opera, des robots opprimés et révoltés, des héros au fort charisme. Et le tout magnifié de manière originale (pour le genre) par les aquarelles de Dustin Nguyen. Magnifique et d’un intérêt qui ne se dément pas au bout des trois premiers volumes.

6. La terre des fils, Gipi (Futuropolis). Difficile, au sens littéral du terme, de parler de « plaisir de lecture » avec ce récit post-apocalyptique âpre et sec comme son trait jeté. Mais un récit prenant et une oeuvre très forte sur un ensauvagement à venir.

7. The Private Eye, Brian K.Vaughan – Marcos Martin (Urban comics). Un polar dans un monde post-internet. Un nouveau récit étonnant et emballant de l’excellent scénariste Brian K.Vaughan, pour une vision haute en couleur du futur.

8. La fille de l’ouvre-boîte, Rob Davis (Warum). Suite réussie de L’heure des lames et second volet de la trilogie Knife O’Clock, cette nouvelle plongée dans l’univers baroque et absurde de Rob Davis se savoure encore avec plaisir, par son récit comme par son graphisme fort en noir et blanc. Dommage que l’enthousiasme n’ait apparemment pas été très partagé, ce qui obère pour l’instant la parution du tome 3.

9. Du cinéma pour le dessert, Rémi Lucas (FLBLB). Un très joli témoignage de cinéphile, vivant et drôle, pour une introspection à la fois amusée et érudite sur l’évolution de ses goûts en matière de 7e art.

10. Demon, tome 2, Jason Shiga (Cambourakis). Encore une suite, mais surtout une nouvelle performance de drôlerie burlesque et d’histoire complètement dingue.

11. Black Project, Gareth Brookes (La Boîte à Bulles). Sans doute l’album le plus original de l’année, par sa conception… à l’aide de broderies ! Mais au-delà de cet aspect incontestablement singulier, le récit se tient et restitue bien le malaise d’un adolescent passablement barré mais attachant.

12. Jacques Prévert n’est pas un poète, Hervé Bourhis, Christian Cailleaux (Dupuis). D’abord pensé comme un diptyque, puis finalement uni dans un gros one-shot, une vision de la vie de Prévert en toute liberté.

13. Proies faciles, Miguelanxo Prado (Rue de Sèvres). Le retour du grand auteur espagnol au récit social. Avec une fable féroce et satirique sur la crise bancaire et immobilière outre-Pyrénées.

14. Le Livre, Nicolas Arispé (Le Tripode). Un remarquable travail d’illustration et d’interprétation très personnelle de chapitres de l’Ancien Testament.

15. L’art du 9e art, Emmanuel Reuzé (Fluide glacial). Une encyclopédie hilarante sur la bande dessinée et un très bel exercice de style(s).

16. The Goddamned, tome 1, Jason Aaron et R.M. Guera (Urban Comics). Une autre version tout à fait originale (et cette particulièrement barbare) de l’Ancien Testament revisité façon heroïc-Fantasy. Mais une vraie performance graphique pour un livre choc.

17. Au pied de la falaise, ByMöko (Soleil). Un conte existentiel africain magnifiquement mis en image par un dessin fluide et fin et un travail original sur les couleurs.

18. Père et fils, nouvelle génération, Marc Lizano et Ulf K. (Editions de la Gouttière). La reprise d’un strip allemand des années 30, joliment modernisé en conservant le charme désuet de ses gags pleins de tendresse.

19. Ornithomaniacs, Daria Schmitt (Casterman). Livre étrange et sensation ambivalente à son égard. Une oeuvre très personnelle, graphiquement superbe et qui, malgré une certaine langueur continue de fasciner à chaque lecture.

20. TER, tome 1, Rodolphe et Christophe Dubois (Daniel Maghen). Même si le tome 2 revient vers une intrigue plus classique de SF – de très bonne tenue, narrativement comme graphiquement – le premier tome de TER possède sans doute le plus étonnant et renversant cliffhanger de l’année.

 

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