Quantcast
Channel: Courrier plus
Viewing all articles
Browse latest Browse all 1764

Joannin (Amiens) : ‘‘Ce mercato répond aux attentes du coach’’

$
0
0

Le président de l’Amiens SC revient sur le mercato d’été, le recrutement du Brésilien Ganso et évoque le cas de Prince-Désir Gouano avec lequel il entretient une relation affective forte.

Bernard Joannin, comment qualifiez-vous votre mercato ?

On peut estimer que ce mercato répond aux attentes du coach. Non pas par la nationalité des joueurs puisqu’il aurait préféré des joueurs qui connaissaient déjà la Ligue 1 mais au niveau de leur profil, c’est tout à fait ce qu’il attendait.

Recruter des joueurs français connaissant la Ligue 1, c’est plus coûteux ?

Pour l’instant, je ne dirai pas que c’est en dehors de nos moyens mais cela ne correspond pas à notre modèle économique.

Le vôtre, c’est récupérer des joueurs, les relancer et faire une plus-value financière en les transférant ensuite ?

Cela devient l’ADN du club que de redonner la chance à des joueurs talentueux qui se sont perdus pendant quelques saisons et qui ont la volonté, le courage de se réinsérer dans un groupe aux allures familiales, où ils peuvent trouver des points d’appui pour rebondir.

Mais il y a la barrière de la langue…

On fait des efforts financiers à ce niveau et trois jours par semaine, chaque joueur étranger prendra des cours.

Trouvez-vous votre effectif plus étoffé en qualité et en quantité que la saison dernière ?

J’ai plutôt l’impression qu’il est bien équilibré mais comme on dit souvent, ce n’est pas une addition de CV qui fait une équipe. C’est la qualité de management de Christophe et de son staff qui va faire que la mayonnaise va prendre ou pas. Mais aussi la volonté des joueurs de s’impliquer dans le groupe et de faire des efforts les un pour les autres. Je suis sensible à cette valeur.

Avez-vous compris l’agacement de votre entraîneur par rapport au recrutement qu’il a exprimé dans nos colonnes ?

Je l’ai compris et on en a discuté longtemps en tête à tête ou en réunion de groupe. Ce n’est pas parce que par moments, on a de légères différences d’approche qu’on n’est pas d’accord. Sur certains points, on a de légères différences mais, maintenant, Christophe a eu une honnêteté intellectuelle énorme. Il va travailler avec ce groupe pour le rendre le plus performant possible.

Vous avez réalisé un gros coup avec le Brésilien Ganso lors du dernier jour du mercato, comment l’avez-vous recruté ?

C’est à mettre au crédit de la cellule de recrutement dans son ensemble. C’est un travail collectif piloté par John Williams. Ganso était en difficulté à Séville parce que son coach l’avait pris un peu en grippe et il ne souhaitait pas le faire jouer. Le FC Séville avait trouvé un transfert très intéressant en Turquie mais il ne voulait pas y aller. On a sauté sur l’occasion et le projet qu’on lui a proposé l’a séduit.

Quant au latéral gauche, le Monégasque Jorge, était-il trop cher ?

Non ! Cela s’est joué lors de l’avant-dernière journée du mercato. Porto est venu se greffer et quand tu es Brésilien comme Jorge et qu’il y a un club qui te propose de jouer la Ligue des champions avec une population qui parle sa langue, le Portugais, le choix est vite fait. Mais le coach a l’idée de faire confiance à Jordan Lefort et au jeune Sanasi Sy, sur lequel le club fonde des espoirs.

Depuis deux saisons, le club a réalisé de bonnes opérations avec les transferts de Kamara à Fulham (7 M€), Ndombélé à Lyon (10 M€), Manzala à Angers (1 M€) et Fofana à Guingamp (2 M€)…

C’est pas mal mais cet argent, on le réinvestit. L’an dernier, on a dépensé 2M€ au niveau des travaux. Cette année, on en a dépensé 4M€ auxquels il faut rajouter 4M€ pour le transfert de Ghoddos et 3,3M€ pour celui d’Otero. Le club n’est pas une « cash machine », c’est une entreprise qui investit.

Finalement, ni Gouano, ni Konaté ne sont partis…

J’ai une relation affective très forte avec Gouano comme je l’avais avec Fofana. Après, c’est le foot et il faut l’accepter. Il fallait que Guessouma prenne un petit bol d’air et qu’il vive une autre aventure. Concernant Prince, c’est un peu la même chose. Sauf qu’il a voulu précipiter les choses. Je lui ai demandé de rester une saison supplémentaire et de briller au sein de l’équipe. Après, des propositions arriveront. Dans la vie, il faut « timer » sa stratégie, il ne faut pas vouloir aller trop vite et se brûler les ailes. J’ai une vision pour tous mes joueurs à la fois au niveau de leur carrière et de leur équilibre tout en privilégiant les intérêts du club dont je suis le président.

Président avec un coach qui n’a pas prolongé alors que c’était envisagé en fin de saison dernière…

Il y a un temps pour chaque chose dans la vie. On a eu des discussions et on était proche d’un accord. Puis, il y a eu l’histoire de Toulouse et le mercato mouvementé mais positif. L’équipe est faite et on rentre dans son management. La vie va être à la fois plus rythmée et plus calme. On va pouvoir prendre le temps avec l’ensemble du staff de discuter et d’échanger.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 1764

Trending Articles