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Quand une équipe ne défend pas en équipe…

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C’est une évidence: la quatrième défaite – logique – concédée samedi à Strasbourg ne fait que confirmer et renforcer l’idée que l’équipe amiénoise n’est pas prête. Elle est encore en chantier et son entraîneur cherche la bonne formule, les bonnes associations.

Quand une équipe ne défend pas en équipe, à savoir tous ensemble des attaquants aux défenseurs en passant par les milieux, elle s’expose au pire. À la Meinau, tout le monde n’a pas défendu et la défense a fini par céder aux vagues strasbourgeoises. En fin de match, il est très rare que Régis Gurtner refuse de parler. Samedi soir, le gardien amiénois a choisi le silence. Il a contenu sa colère et n’avait pas envie d’exprimer son mécontentement.

Beaucoup de joueurs ont fait la même chose. Têtes basses, la plupart d’entre eux se sont engouffrés dans le car en ressassant une rencontre bien maîtrisée en première période, bon an, mal an avec un but inscrit par Krafth juste avant à la mi-temps. Le hold-up parfait. Le même scénario, ou presque que la saison dernière, car Kakuta avait marqué dès la 13e minute. Mais la seule et énorme différence se situe au niveau de l’engagement, de l’investissement personnel en seconde période.

Autant, ils avaient été remarquables lors du match aller la saison dernière, en mouillant le maillot, autant certains joueurs ont donné cette fois l’impression de lâcher prise en étant très peu et trop peu concernés par le travail défensif en seconde période. Cette équipe encaisse beaucoup trop de buts: six lors des deux dernières journées et onze depuis le début de saison. Quitte à le répéter, les meilleures défenses se retrouvent toujours en haut du classement.

Ce qui faisait la force de l’ASC la saison dernière – quatrième défense (42 buts) – est devenue une faiblesse en ce début de saison et il est inutile de charger uniquement la défense. Elle a autant de responsabilité que le reste de l’équipe. Christophe Pelissier n’a pas trouvé le bon équilibre parce qu’il lui manque l’un de ses piliers en milieu défensif, Bongani Zungu, victime d’une rupture du ligament croisé. L’absence du Sud-Africain devait être compensée par l’arrivée d’Alexis Blin, blessé dès son premier match (déchirure de cinq centimètres aux ischios). Deux infatigables bosseurs, deux travailleurs de l’ombre indispensables. Ni Monconduit, ni Gnahoré ne peuvent les remplacer et il reste le jeune Gaoussou Traoré (99minutes de jeu). Au milieu, ça cloche et en défense, ça coince. À part Krafth, puissant et précis sur ses centres, Gouano court après le temps perdu, Dibassy a désormais davantage le profil d’un défenseur axial et Avelar n’a pas encore été remplacé même si Lefort progresse de match en match. Ganso a du retard à combler physiquement, Kurzawa a une bonne patte gauche mais donne l’impression d’être complètement déraciné et perdu. Ghoddos, très fort techniquement, a du mal à se situer et c’est difficile de savoir où le faire jouer tout comme Otero. L’équipe est en chantier et les joueurs sont plutôt sympas, avec des profils différents. Il faut désormais qu’elle retrouve son ADN, celui de la saison dernière. Tout seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin.


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