(Photo Fred DOUCHET)
Le classement, les internationaux, le staff technique, Kurzawa, Ganso, des renforts au mercato, etc. Le président de l’Amiens SC fait le point et reste optimiste en lançant un appel à l’unité.
Après 12 journées, et seulement 10 points en poche, le président de l’Amiens SC ne se montre pas inquiet.
Bernard Joannin, quel regard portez-vous sur Caen, Nantes, Metz et Nice, les quatre derniers matches de l’Amiens SC ?
On méritait un nul à Caen (défaite 1-0). Ensuite, face à Nantes, après avoir parlé aux joueurs, en leur rappelant que notre ADN, c’était le combat, ils ont mouillé le maillot mais on a manqué de réussite (défaite 1-2). Après à Metz (victoire 1-0 en Coupe de la Ligue), on a fait tourner l’effectif et certains joueurs n’ont pas profité de ce turnover pour montrer leurs qualités, qu’ils n’arrivent pas encore à exprimer. À Nice (1-0), on a fait vingt bonnes premières minutes. On prend un but casquette et j’espère que Prince va rapidement retrouver son niveau de la saison dernière.
Où en êtes-vous au niveau de sa prolongation de contrat ?
On est tombés d’accord. Je le sens apaisé et il est vraiment dans le projet. On va pouvoir écrire les choses.
Que vous a-t-il manqué à Nice ?
De la fraîcheur physique. De la spontanéité dans les derniers mètres pour marquer ce but qu’on méritait. Maintenant, et vous allez trouver que je suis un éternel optimiste, je ne suis pas inquiet. Comme la saison dernière, on va jouer le maintien. En terminant à la 13e place, beaucoup de personnes ont pensé qu’on pouvait terminer à la 9e ou 10e place. Les choses ne se passent pas comme ça. On a fait des paris pour bonifier cette équipe qui doit trouver ses repères. De graves blessures de joueurs majeurs nous handicapent. Et les séquences de trêves internationales sont beaucoup plus importantes que la saison dernière. Ce sera la troisième après le match à Toulouse.
C’est handicapant vu le nombre d’internationaux ?
Oui car on a huit joueurs absents durant ces périodes et le coach ne peut pas travailler sur le fond. C’est un véritable handicap ajouté aux blessures. Après, nos blessés reviendront sur la deuxième partie de saison et on fera quelques corrections lors du mercato d’hiver. On va bien cibler les profils qui nous manquent pour avoir plus de vitesse devant et de détermination dans la volonté de marquer. Je ne suis pas inquiet comme je ne l’étais pas la saison dernière à la même époque. Mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas dans la réflexion et la réorganisation de ce groupe. Il faut le bonifier.
Mais qu’est ce qui cloche par rapport à la saison dernière ?
On n’a pas encore une solidité globale comme l’an dernier. Cette solidité défensive, parce que tout le monde ne défend pas en même temps. On a une meilleure défense quand toute l‘équipe défend bien. On doit progresser dans nos trente derniers mètres et dans les trente derniers mètres adverses.
«On a huit joueurs absents durant les trêves internationales et le coach ne peut pas travailler sur le fond. C’est un véritable handicap ajouté aux blessures.
C’est au staff technique d’y remédier ?
Le staff est responsable des victoires et aussi des défaites. Le staff a sa part de responsabilité comme les joueurs. Le staff a bien conscience des progrès qu’il doit faire faire à l’équipe avec les contraintes des trêves internationales et des blessés. Tout le monde doit être derrière eux. Ce sont des travailleurs et ils vont y arriver. C’est le moment de faire preuve d’unité. L’unité entre John (Williams) et Christophe (Pelissier) avec leurs disparités qui résultent aussi de leurs fonctions (ndlr: responsable de la cellule de recrutement et entraîneur).
C’est-à-dire ?
Le coach est là pour un résultat immédiat et John est là pour construire le club. Il y a donc des objectifs à court terme et des objectifs à moyen et long terme. C’est normal qu’il y ait une opposition et dans chaque club, c’est comme ça.
Quel rôle tenez-vous par rapport à eux ?
Je dois faire en sorte que tout devienne fluide. Je vais leur demander une unité totale et je ne leur demande pas de partir en vacances ensemble. De la même façon entre les dirigeants, le staff et les joueurs, il faut cultiver cette proximité, cet esprit familial qui fait notre force.
Manifestement, votre entraîneur souhaite recruter des joueurs français durant le mercato…
Oui mais je ne suis pas dans cette vision. Je ne pense pas que le problème se situe à ce niveau-là. Il y a la barrière de la langue et on va intensifier les cours pour qu’ils aient une meilleure compréhension du français. Il y a eu de gros progrès.
Que se passe-t-il avec Rafal Kurzawa, pourquoi ne joue-t-il pas ?
Il est déraciné. Il faut le materner, le cocooner mais lui aussi doit enfiler les habits de guerrier.
Même question pour Ganso, y a-t-il un problème avec lui ?
Il n’y a pas de problème. Tout le monde pensait que Ganso allait être le messie. Ganso est dans la reconstruction de sa carrière. À Séville, il n’était pas titulaire. C’est un pari qu’on fait avec lui. Progressivement, le coach essaie de lui trouver sa place dans l’équipe.
N’avez-vous pas l’impression que votre entraîneur n’a pas encore trouvé la bonne formule, le bon équilibre, son équipe type ?
Effectivement, comme l’an dernier, on est en train de trouver notre équipe type mais la saison dernière, nous avions eu la chance de ne pas avoir de blessés. Ce qui explique aussi que la mayonnaise n’a pas totalement pris. Mais il n’y a pas d’inquiétude. On est dans l’action et il ne faut tomber dans une spirale négative.
Vu votre calendrier, cela risque d’être compliqué ?
Il est très dur avec deux matches face à Toulouse et Marseille. Deux matches de coupe qu’il faut jouer à fond.
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