Mourir sur Seine, Gaet’s (scénario), Salvo (dessin), d’après le roman de Michel Bussi. Editions Petit à Petit, 15,90 euros.
Dans les années 80, lors d’une journée de plongée familiale dans l’estuaire de la Seine, la mère de famille est retrouvée morte par balle. Vingt-cinq ans après, lors de la Grande Armada 2008, un matelot mexicain, qui s’était fait remarquer en plongeant du haut du mat de son majestueux trois-mâts, est retrouvé poignardé sur les quais de Rouen. Un meurtre étrange qui serait lié à des matelots porteurs d’un mystérieux tatouage et semblant partager un secret lié à un hypothétique trésor toujours enfoui au fond du fleuve, à Victor Hugo et peut-être aussi à la femme assassinée dans le prologue…
Un auteur de polar à succès normand et une histoire qui se déroule en Normandie. Au delà du joli coup éditorial, il y a une certaine logique que la maison d’éditions rouennaise Petit à Petit se soit intéressée à l’adaptation en bande dessinée de ce thriller de Michel Bussi. Une raison conjoncturelle motive également le projet, puisque la deuxième partie de ce diptyque doit paraître en juin prochain, au moment du retour de la Grande Armada à Rouen.
En attendant, ce premier volet attise bien le suspense et ménage ses effets. L’intrigue apparaît certes un brin confuse au départ et le dessin réaliste de l’Italien Salvo est un peu faiblard et trop rigide, mais cette histoire happe vite, mêlant marins, pirates et histoire locale. Chacun des huit chapitres est d’ailleurs précédé par un mini-dossier avec photo, dessins et un extrait du roman. Loin de couper le rythme, ces éléments contextuels (une marque de fabrique chez Petit à Petit) enrichissent la lecture et stimulent encore plus l’intérêt. De quoi attendre avec impatience l’été prochain.
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