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Chroniques martiennes depuis le Château des étoiles

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Le château des étoiles, tome 4: Un Français sur Mars, Alex Alice. Editions Rue de Sèvres, 64 pages, 14 euros.

Plus ou moins contraints par les événements, et le désir de retrouver le professeur Dulac, Séraphin (son fils) et ses jeunes amis sont partis vers Mars, emmenant avec eux le chambellan traître Gudden, prêt à tout pour conquérir la planète rouge et ramener le maximum d’etherite sur Terre.
Sur place, ils vont d’abord retrouver les traces de la précédente mission prussienne (faisant le lien avec la fin du tome 3) avant  que Séraphin, suite à un combat avec Gudden ne se réveille seul sur Mars… Se pensant abandonné, il va bientôt trouver une mystérieuse compagnie, avec une créature blessée aux allures de princesse. Sa décision de la ramener auprès des siens va lui permettre, incidemment, de retrouver la trace de ses compagnons, enlevés de leur côté par un groupe de “Martiaux”, et d’en savoir un peu plus sur la situation de la planète et de ses habitants, alors que la menace de l’invasion prussienne se fait plus précise.

Suite et fin de la deuxième aventure des pionniers de l’Ether. Et un récit plus éclaté, dans une ambiance flirtant parfois avec les Chroniques martiennes à la Bradbury, dans cette vision délicate des Martiens, de leurs canaux – donnant lieu à de superbes planches aux vues étonnantes. D’autres belles inventions parsèment ce quatrième tome, comme cette “inverse” (une averse de pluie “tombant” vers le ciel), ces hallucinations successives faisant perdre l’entendement ou la description de la faune, de la flore et de la population martienne.

Dans cet univers évoquant toujours aussi joliment celui de Jules Verne, avec ce récit conté à la manière de ceux de la fin du XIXe siècle, l’uchronie politique se mêle toujours aussi bien avec la pure aventure. Et les personnages sont devenus aussi familiers qu’attachants21
Au terme de ce second cycle, ce Château des étoiles s’impose comme les plus belles réussites du genre de ces dernières années (disons avec la série Azimut), fusion réussie d’une imagination débridée et d’un univers graphique flamboyant, au style éthéré, auquel la technique de peinture directe choisie par Alex Alice donne une vraie singularité et une grande beauté.
Une fois encore, la fin ouverte de cet album laisse augurer – espérer – de nouvelles aventures. L’auteur en aurait encore plusieurs en tête. De quoi repartir pour d’autres voyages fantastiques.

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