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Kakuta, les raisons d’un transfert avorté

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L’Amiens SC n’a pas pu recruter son ancien milieu de terrain Gaël Kakuta à cause du Rayo Vallecano. Explications.

Il y a une règle d’or dans notre profession même si elle n’est plus respectée: dissocier les faits et le commentaire. Voilà les faits.
1 Pas de signature du rayo à 23 h 55 Gaël Kakuta, sous contrat avec le Rayo Vallecano où il jouait très peu, n’a pas caché son envie de revenir dès l’ouverture du mercato d’hiver le 1er janvier. Une belle opportunité pour le club amiénois de faire revenir un joueur auteur de six buts et six passes décisives la saison dernière. Il ne restait plus qu’à régler son transfert et les négociations ont pris un mois jusqu’à jeudi soir, date de fin du mercato d’hiver.
La suite, John Williams, responsable de la cellule de recrutement, la raconte: «Nous avions un accord de principe avec le Rayo Vallecano depuis lundi soir après l’accord du président et du directeur sportif du club espagnol. Mais ils ne nous ont envoyé les documents que jeudi soir à 23 h 28. Le document de transfert n’était pas tout à fait conforme à ce que nous avions convenu ensemble. Du coup, ils ont fait les modifications que nous avons reçues à 23 h 40. Puis, nous avons lancé la procédure FIFA pour l’enregistrement du joueur et il se trouve qu’à 23 h 55, notre juriste a été obligé de les appeler parce qu’ils n’avaient pas envoyé le document signé à la FIFA. Ils l’avaient envoyé mais non signé. Et le temps qu’ils signent, le transfert n’a pas pu se faire. Gaël était forcément déçu et nous aussi. Le Rayo Vallecano s’est pris les pieds dans le tapis. Ils ont eu beaucoup de signatures de joueurs à gérer hier et dans la confusion, la précipitation, ils ont oublié cette signature.»
Cette explication purement factuelle soulève une question: que s’est-il passé entre lundi dernier et jeudi soir? «C’est assez incompréhensible de leur part, répond John Williams. Et contre toute logique. C’est plutôt à eux qu’il faut poser la question. En quatre jours, il ne s’est rien passé d’exceptionnel. On s’est retrouvés dans une situation où Gaël attendait et nous aussi. Cela a capoté pour une question de minutes.»


2 Kakuta paye son attitude Manifestement, le Rayo Vallecano a fait payer à Gaël Kakuta son comportement depuis sa signature en juillet 2018 pour quatre saisons et une indemnité de transfert proche de 2,5M€ pour racheter son contrat au club chinois d’Hebei Fortune. Après neuf matches et un seul but inscrit, il a manifesté son envie de partir aux dirigeants espagnols en allant jusqu’à se mettre en arrêt maladie. Le club espagnol lui a fait payer cher son attitude et il y a eu des dommages collatéraux. «On trouve un accord lundi soir et ils envoient un document le jeudi à 23 h 28, ce n’est pas la faute d’Amiens, se défend John Williams. J’ai tous les échanges SMS avec le directeur sportif du Rayo qui m’a rassuré en me disant que tout était O.K. Ils nous ont mis pourtant des conditions assez dures et Luigi Mulazzi et Bernard Joannin ont fait ce qu’il fallait au niveau financier pour faire venir Gaël. Un effort sans précédent en termes de transfert dans l’histoire du club. On a fait tout ce qu’il fallait en acceptant leurs conditions très draconiennes et ils n’ont pas envoyé le document. On ne peut pas être responsable de ça. Pour avoir eu les dirigeants espagnols tous les jours, j’ai cru comprendre que c’était même le président du Rayo qui a eu la main finale sur le dossier en nous disant qu’il ne fallait pas s’inquiéter et que cela allait se faire mais je pense qu’il y a un petit règlement de compte personnel de sa part.»
3 Clauses et amertume Fatigué et les yeux cernés, Luigi Mulazzi, vice-président de l’ASC, estime que le club espagnol n’a pas joué le jeu: «Je confirme ce que John a dit et il y avait aussi des clauses qui mettaient en danger le club. Je me dis que si on ne l’a pas fait, tant pis pour eux. Ceux qui n’ont pas joué le jeu, ce sont eux et pas nous. On est un peu amer car il a été annoncé que c’était fait mais justement, rien n’est fait tant que ce n’est pas signé avant la date fatale.»
4Kakuta, l’enfant du club Pourquoi ne pas avoir envisagé d’autres solutions de secours? «Un choix a été effectué et il correspondait au profil de Gaël qui connaissait le club, répond Mulazzi. Il y avait deux autres possibilités qu’on a écartées car on considérait qu’il serait efficace tout de suite.» Kakuta était la priorité de l’ASC et le joueur avait fait de l’ASC sa priorité. «Il avait d’autres sollicitations, confirme John Williams. Et même s’il n’a joué qu’une saison, c’est un peu l’enfant du club. Il était apprécié. On aurait pu partir sur une option B ou C qu’on avait sous la main mais le coach voulait Gaël Kakuta et l’ensemble du club aussi. C’eut été malhonnête de le laisser au bord du chemin.»

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