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César et Meiji, destins macroniens…

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L’empereur Meiji, Mathieu Mariole (scénario),Guillaume Carré (historien), Ennio Buffi (dessin). Editions Glénat – Fayard, coll. Ils ont fait l’Histoire, 56 pages, 14,50 euros.
César, Mathieu Gabella/Giusto Traina (scénario), Guillaume Carré (historien), Andrea Meloni (dessin). Editions Glénat – Fayard, coll. Ils ont fait l’Histoire, 56 pages, 14,50 euros.

Coïncidence ou pas, les deux nouveaux tomes de la collection co-éditée par les éditions Glénat et Fayard apparaissent en parfaite résonance avec l’actualité française de l’année qui vient de s’achever.

Cette série “Ils ont fait l’histoire” – qui compte déjà plus de vingt portraits scénarisés de grandes figures historiques – nous emmène tout d’abord dans le Japon assoupi du XIXe siècle. L’ère des shoguns, des samouraïs et de l’empereur Meiji. Bousculé par le nouveau monde, le Japon se voit sommé de se développer à grande vitesse.
Ce choix cornélien entre un modèle féodal et autarcique, synonyme de paix, et un autre libéral, que beaucoup jugent périlleux, est incarné par le jeune empereur, dont les frêles épaules ont bien du mal assumer le poids d’un changement profond de société. Poussé par son entourage politique, Meiji se lance dans de grandes réformes économiques, industrielles, militaires, au prix d’un équilibre mis à mal…
Autre figure à faire son entrée dans la collection, sans doute plus connue de nous autres Occidentaux: Jules César. Nous sommes en 75 avant Jésus Christ et César n’est encore que magistrat. Couronné de succès militaires, certes, mais pas au niveau Pompée, qui fait un retour triomphal d’Orient, d’où il ramène mille richesses. Mais Jules César est ambitieux. On lui prête l’ambition de devenir roi, il sera empereur… Ou l’histoire d’une accession fulgurante au pouvoir, jalonnée d’alliances politiques éphémères, de trahisons et de passes d’armes. Mais César sait se placer au dessus de la meute. So jupitérien…

Le traitement graphique et la mise en scène peuvent ici paraître bien sages, mais on imagine sans mal la difficulté à condenser plusieurs décennies en une cinquantaine de pages de bande dessinée. La participation d’historiens à ce travail le rend d’autant plus dense. A l’instar des documents et textes, à la fin de chaque volume, qui permettent de poursuivre la lecture. Et de se convaincre, qu’à défaut de bégayer tout à fait, l’Histoire nous envoie inlassablement des échos dont on ne tire que trop peu les leçons.

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