Le club des Huns, tome 1: des Huns pitoyables, Dab’s. Editions Bamboo, 48 pages, 10,95 euros.
Attila, “Fléau de Dieu” et hantise des Européens au Ve siècle. Un des “grands méchants” de l’Histoire dont Bernard Swysen et Pixel Vengeur ont récemment conté “la véritable histoire vraie”. Oui, mais bon, il y a aussi la petite histoire. Celle d’un chef de guerre oublié de tous sur sa colline et qui décide de partir envahir la Gaule afin de redorer son blason et nourrir sa postérité.
Avec son poète attitré, le Grec Pancrace, il va donc entreprendre de recruter des troupes et de leur faire subir un entraînement drastique. Mais entre une première recrue un peu “neuneu”, un gros guerrier monomaniaque focalisé sur les lapins et un père de famille reprenant difficilement le combat, ce n’est pas gagné. Surtout quand il s’agit d’aller détruire un village ou lorsqu’on croise un certain joueur de flûte magique…
Ce Club des Huns est né de petits strips, fait pour se distraire, par Dab’s, auteur notamment de la série Tony & Alberto dans le magazine Tchô ou Nino & Rebecca. Publiés finalement dans Spirou en 2015 et 2016, la série obtient son petit succès (au point que certains fans en proposent même une version animée), même si l’aventure s’arrête assez vite, pour cause de divergences éditoriales entre l’esprit de l’hebdo et le ton de ces récits loufoques à souhait.
Inutile, en effet, de rechercher un fond historique ou un intérêt pédagogique à cette rafale d’humour absurde, déployée en strips et planches-gag formant néanmoins une certaine continuité narrative. Mais les dessins caricaturaux, les bouilles impayables et irrésistibles des guerriers et le non-sens assumé des situations (sans oublier un running gag avec le pal) a un petit effet euphorisant. Une drôle de façon de revisiter l’histoire qui fera vite intégrer ce Club.
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