Blue thermal (série en cours), Kana Ozawa (scénario et dessin). Editions Komikku, 194 pages, 7,99 euros.
Originaire de la préfecture de Nagasaki, Tamaki Tsuru, jeune étudiante de 19 ans un peu “fofolle”, est à la recherche du grand amour. Pour se faire, elle sillonne les clubs universitaires sportifs.
Lors d’un test de tennis, elle endommage accidentellement un planeur qui se trouvait au sol juste derrière le court. Pas de chance pour elle, les dégâts sont estimés à deux millions de yen (soit plus de 15 000 euros !)… Jun, capitaine du club d’aéronautique, lui propose alors de payer sa dette en s’inscrivant dans son club pour y effectuer des tâches physiques et pas toujours glorifiantes.
Sûr de lui, le jeune homme, en dernière année de génie mécanique du département des sciences et d’ingénierie, finit par la mettre en relation avec le très râleur Daisuke chargé de lui apprendre toutes les ficelles du bon pilote de planeur. Tsurutama, comme elle se fait surnommer, accepte de relever le défi, encore plus après un premier baptême de l’air enchanteur. C’est décidé, elle aussi participera au championnat universitaire ! Mais déjà, des obstacles surgissent. L’un d’entre eux, inattendu, provenant de son passé familial douloureux…
Créé par Kana Ozawa, Blue Thermal se classe dans la (très) longue série de mangas de romance (shojo) plutôt destinés aux adolescents et aux jeunes adultes. Pas franchement nouveau donc, si ce n’est le cadre choisi à savoir le monde du vol à voile.
A travers les yeux empreints de poésie de Tamaki, la mangaka nous décrit un univers passionnant. Parfois très technique quand il s’agit de nous expliquer, par exemple, les phénomènes des courants ascendants indispensables aux planeurs pour se maintenir dans le ciel.
Cette histoire, c’est aussi l’histoire d’une rivalité entre sœurs, comme on l’apprend à la fin du premier tome. Dans les airs mais aussi sur le plan affectif avec la formation progressive d’un triangle amoureux. Pour faire passer le tout, la bande dessinée est parsemée de moments de rires avec un tas de personnages cyniques ou attachants à l’image de Daisuke qui prend de l’épaisseur au fil des pages.
Côté dessin, le style est à la fois réaliste (pour les démonstrations de vol et la description des paysages) et léger notamment en ce qui concerne les personnages croqués dans la pure tradition shojo mais sans exagération. Une jolie surprise, capable de nous faire planer donc.
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