Les Bidochon, tome 22: … relancent leur couple, Binet. Editions Dargaud, 48 pages, 10,95 euros.
Dans les vieux couples, il faut parfois savoir rallumer la flamme du désir. C’est aussi le cas pour Raymonde et Robert Bidochon. Ils peuvent encore se trouver une activité commune, comme une balade en poney. Mais pour le reste, Robert a un peu de mal à se mettre aux nouvelles normes masculines et apprécie moyennement son cadeau d’anniversaire: un soin dans un institut de beauté. Heureusement, Raymonde découvre les soirées sex-toys entre copines. De quoi ouvrir de nouveaux horizons, à base de “cockrings”, de vibromasseurs, tenue de lapin Playboy ou “bonbons shunga”…
Dans les vieux couples, il faut donc savoir parfois rallumer la flamme du désir. Et c’est aussi le cas pour les Bidochon, dont le dernier album remontait déjà à sept ans. Ce retour en forme de jeu de séduction a donc, forcément, de quoi séduire. On les retrouve comme on les avait quittés, témoins et reflet de leur époque et de ses ridicules. Ou, pour le moins, de ces particularités.
Christian Binet n’a rien perdu de son talent d’observateur et de passeur. Et son humour se fait toujours subtil pour évoquer les situations les plus scabreuses, comme ici. Avec un ton et un style qui évitent toute vulgarité. Le dessin reste égal à lui-même, avec son trait caricatural et ces planches en noir et blanc rehaussées de touches de gris.
Alors, certes, les Bidochon n’étonnent plus guère, mais on replonge dans cet univers bien balisé comme Robert enfile ses charentaises. Ou comme lorsqu’on retrouve de vieux amis. Un album sans surprise (sinon celle de voir ce pilier de Fluide glacial désormais poursuivre chez Dargaud), mais non sans attrait. Et tout à fait approprié pour un petit moment de plaisir partagé.
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