Les cinq sans maîtres, tome 1, Cazenove et Karinka (scénario), Jytéry (dessinateur), Amouriq et Mirabelle (couleurs). Editions Bamboo, 48 pages, 10,05 euros.
Paris s’éveille… à Montmartre, une chatte racée s’inquiète de ne pas trouver son bol de croquettes rempli. Devant la porte, un petit chien ne comprend pas pourquoi son maître ne lui ouvre pas. Au pied du Sacré-Coeur, un sanglier manque de se faire renverser par un camion de transport de vaches… sans conducteur. C’est un pigeon gouailleur qui va finalement lâcher le morceau: les humains ont disparu ! La ville est désormais rendue aux animaux et la loi de la jungle s’installe. Les cinq animaux vont finalement se retrouver dans la maison de la “nounou” de la chatte et tenter de survivre dans ce nouvel univers chaotique. Et la situation semble encore devoir empirer, depuis qu’une mouette a annoncé l’explosion prochaine d’une centrale nucléaire.
Une ville sans hommes, un groupe contraint de se débrouiller dans un nouveau monde sans règles. Le “pitch” de cette nouvelle série fait forcément songer à Seuls, la série-phare de Gazzotti et Velhmann. En version animalière donc. Et aussi dans une ambiance quand même moins sombre, avec à la manoeuvre le scénariste des Sisters, Christophe Cazenove, et Karinka (Le musée des Bozarts). Le récit ne manque pas de péripéties et les personnages acquièrent vite de la consistance et une personnalité propre sous le trait “semi-réaliste” de Jytéry (qui avait déjà oeuvré, chez Bamboo, au dessin des Animaux marins en BD).
Cette balade dans Paris, de Montmartre au Panthéon (et sa colonie de poules cinglées depuis qu’elles se nourrissent de maïs OGM) jusqu’à la Tour Montparnasse (transformée en “garde-manger” pour “dentus”) est plaisante et ne manque pas de rebondissements.
Partie pour une longue odyssée, cette série débute donc plutôt bien. Reste à voir ce qui attend cet atypique “club des Cinq” dans le prochain épisode.
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