Si vous passez, en cette fin d’été dans la région grenobloise, c’est l’occasion d’associer montagne, histoire et bande dessinée.
Le Musée de l’Ancien évéché à Grenoble accueille jusqu’au 22 septembre, une belle exposition consacrée à Jean-Marc Rochette “artiste au sommet”, et plus particulièrement à ses deux récents albums Ailefroide et Le Loup.
Dans les dédales du bâtiment joliment renové, qui avait déjà hébergé voila deux ans une superbe expo collective sur la bande dessinée et la montagne, le dessinateur du Transperceneige se découvre d’abord à travers des planches originales d’Ailefroide, accompagnées d’une vitrine de son propre matériel de montagne (piolet, mousquetons, crampons, etc.).

Dans une seconde partie, l’expo s’attache à montrer l’oeuvre picturale de Rochette (qui dans Ailefroide explique avoir connu sa première fascination pour un tableau de Soutine, exposé au musée de Grenoble). Celle-ci se dévoile à travers quatre grands tableaux de lacs de montagne, puissants et tendant presque vers l’abstraction et une quinzaine d’aquarelles, plus figuratives et éthérées. Une belle introduction à la troisième partie, centrée sur Le Loup, résumé en vingt-cinq dessins inédits.
Une jolie “course” alpine qui peut se compléter, en redescendant, par la visite des salles évoquant l’histoire de l’Isère. Et notamment de sa période révolutionnaire, notamment la réunion des Etats généraux du Dauphiné à Vizille, en 1788, prélude à la Révolution française.

Transition toute trouvée vers la seconde exposition, visible jusqu’au 2 septembre au Musée de la Révolution installé dans le château de Vizille, situé à une trentaine de kilomètres de la capitale des Alpes. Un cadre tout trouvé pour mettre à l’honneur la bande dessinée de Grouazel et Locard, Révolution. Dans “Un peuple et sa révolution”, co-réalisée par Thierry Groensteen, l’album est évoqué à travers des planches originales, des carnets d’esquisses, mais aussi des témoignages du travail des auteurs. Là encore, le lieu apporte une dimension supplémentaire à la visite, qui peut se prolonger au sein des collections permanentes afin de compléter l’immersion par une mise en perspective historique et visuelle.

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