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Mes quinze coups de coeur 2019

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Dernier jour de l’année et, rendez-vous désormais habituel, retour sur cette année à travers mes “coup de coeur” lus dans l’année. Une liste d’albums, restreinte – difficilement – à 15 titres, qui ne répond à aucun critère précis, sinon à l’intérêt, à la surprise, à l’émotion personnelle ressentis à leur découverte et à leur lecture. Avec, singularité, pas mal de fin de séries, le début prometteur (pari, donc) d’autres et quelques albums très singuliers…

  1. Descender, t.6: la fin d’un monde ancien. Jeff Lemire et Dustin Nguyen (ed. Urban comics). La fin en apothéose du premier cycle d’une superbe série de science-fiction, magistralement menée et d’un graphisme, plein de poésie, d’une incontestable originalité. La suite, Ascender, arrive en début d’année prochaine.

2. Révolution, t.1: Liberté. Florent Grouazel et Younn Locard (ed. Actes Sud – l’an 2). Un récit choral enlevé sur les débuts de la Révolution française. Avec un récit à quatre mains brillant restituant fort bien le souffle et l’articulation des épisodes de l’année 1789. Avant deux albums à suivre.

3. Azimut, t.5: Les derniers frimas de l’hiver, de Wilfrid Lupano et Andreae (ed. Delcourt). Un album de belle facture, mais surtout, là encore, la fin d’un cycle étonnant poussant loin les limites de l’imaginaire. Et un dessin de toute beauté au même niveau.

4. Tremen, Pim Bos (ed. Dargaud). Un album fascinant, au dessin magnifique, restitutant une grisaille post-apocalyptique et concentrationnaire. Le récit est passablement hermétique (et accentué par l’absence de tout texte) mais incontestablement captivant. Un vrai choc graphique.

5. Guernica, Bruno Loth (ed. La Boîte à bulles). Une jolie idée: raconter en parallèle l’histoire du tableau de Picasso et du massacre du petit village basque qui l’a inspiré. Bruno Loth. Un très bel exercice de vulgarisation historique et d’histoire de la peinture.

6. Barrier, Brian K.Vaughan et Marcos Martin (ed. Urban comics). De la science-fiction aux accents politiques et une radicalité assumée dans l’approche, avec une absence de traduction des propos qui plonge totalement au coeur du sujet de ces “barrières” – linguistiques, physiques ou mentales – qui créent des murs entre les gens. Original.

7. Tant pis pour l’amour, comment j’ai survécu à un manipulateur, Sophie Lambda (ed. Delcourt). Un premier album en forme de dépassement d’une dure épreuve sentimentale et de manuel de défense psychologique contre les manipulateurs sentimentaux qui parvient, en plus, d’être drôle et plein d’autodérision. 

8. Le roi des Bourdons, de David de Thuin (ed. Glénat). Derrière l’apparence d’une BD Jeunesse à la Spirou, une réflexion grinçante sur l’univers de la bande dessinée et un récit qui balade le lecteur jusqu’au bout, d’une fantaisie débridée à une réalité plus concrète et dure. Brillant.

9. No War, d’Anthony Pastor (ed. Casterman). Une saga qui parvient, dans la même année, à être une nouvelle série et la fin d’un cycle. En trois épisodes, à la manière d’une série télé, Anthony Pastor a parfaitement réussi à assoir son univers scandinave et à donner naissance à des personnages attachants.

10. Le Loup, de Jean-Marc Rochette (ed. Casterman). Le grand retour de Rochette. Marqué l’an passé par le superbe Ailefroide, parachevé cette année par la relance du Transperceneige et de ce récit à la fois métaphorique et très réaliste. Une belle transposition, dans les montagnes du massif de la Meige, en Isère, du Vieil homme et la mer mêlé à une évocation très concrète du pastoralisme et de la cohabitation avec notre plus vieux prédateur.

11. ABCD de la typographie, de David Rault et collectif de dessinateurs (ed. Gallimard BD). Graphiste et spécialiste de l’histoire de la typographie, David Rault raconte merveilleusement bien, avec l’appui d’une dizaine de dessinateurs, cet “art invisible” de la forme des caractères d’imprimerie. Un livre passionnant, plein d’enseignement et rendu ludique par le traitement graphique décalé.

12. In Waves, d’Aj Dungo (ed. Casterman). Un roman graphique très personnel, qui surfe sur l’émotion d’un amour disparu entremêlé à des anecdotes sur l’histoire du surf. Avec un graphisme minimaliste, mais un effet maximum.

13. Les 5 terres, tome 1, de Lewelyn, Poli, Lerculey (ed. Delcourt). Une sorte de Game Of Thrones en version animalière avec une mise en couleurs et un dessin somptueux. C’est le tout début d’une grande saga prévue en une dizaine d’albums, mais un début impressionnant.

14. Les entrailles de New York, une histoire non conventionnelle, de Julie Wertz (ed. de l’Agrume). Une histoire “non conventionnelle” de Big Apple, entre miscellanées anecdotiques et croquis d’un architecte obsessionnel (et sans oublier la recette du vrai Egg Cream !). Une très jolie et originale façon de croquer la pomme !

15. Hollywood menteur, de Luz (ed. Futuropolis). L’Histoire du tournage des Misfits (les Désaxés, le film de John Huston) et un beau portrait de Maryline Monroe, fragile et libre, à travers un album très personnel signé Luz. Et une nouvelle performance graphique.

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