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Cinq ans après le massacre à “Charlie hebdo”, Siné mensuel toujours… Tignous

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L’émotion liée à l’attaque contre Charlie hebdo s’est dissipée, ensevelie sous d’autres attentats plus meurtriers encore, sous des querelles subalternes et d’autres qui le sont moins.

C’est le mérite de Siné mensuel de ce mois de janvier d’inciter à ne pas oublier ce tragique événement et de rappeler que le 7 janvier 2015, une bonne partie de la rédaction de l’hebdo satirique succombait sous les rafales de kalachnikovs : Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Oncle Bernard (Maris), Tignous, Wolinski et le correcteur du journal Mustapha Ourad, mais aussi le policier Franck Brinsolaro, Frédéric Boisseau, agent de maintenance de l’immeuble, Michel Renaud, responsable d’un festival invité de l’hebdo, puis un autre policier présent dans le quartier, Ahmed Merabef. Une attaque qui sidéra la France entière, comme nous le relations, à chaud, à l’époque.

Le mensuel de Siné (viré pour sa part de Charlie hebdo à la suite d’une honteuse accusation d’antisémitisme par le sinistre Philippe Val) a choisi de mettre à la une Tignous, avec un superbe dessin – tout à fait d’actualité qui plus est – et une longue et émouvante interview de sa compagne, Chloé Verlhac, qui raconte la tragique journée de 2015, puis les dures années qui ont suivi, les tracas administratifs, les lâchages de certains et son engagement à faire publier les dessins de son dessinateur de mari (l’hebdo Marianne, chez qui Tignous était dessinateur attitré a fait aussi de même, avec des “bonnes feuilles” du livre à paraître ces jours-ci de Chloé Verlhac, Si tu meurs, je te tue, éditions Plon).

Bon début d’année pour le mensuel

Pour compléter son dossier, Siné mensuel aborde aussi un angle assez peu traité: le traumatisme des enfants ayant vécu un attentat, avec une pédopsychiatre niçoise. Et pour le reste, ce numéro est, comme à l’accoutumé bien copieux. Avec les rendez-vous habituels et quelques évolutions, le journal s’étant offert un petit “lifting” de maquette. Un rafraîchissement assez cosmétique essentiellement marqué par une dispersion au fil des pages des pages de chroniques “coups de boule”, une maquette un brin plus moderne, un contenu d’apparence un peu plus dense… et la réduction des espaces de dessins de Jiho, Faujour ou Lindingre, passés à une demi-page, mais peut-être est-ce appelé à bouger au fil des mois.

C’est aussi l’occasion, comme nous y invite Catherine Weill-Sinet dans son éditorial de faire un petit point sur l’état plus général du mensuel, qui avait lancé un nouvel appel aux dons cet automne, après avoir dû cesser l’expérience, éphémère, de Siné Madame.
Les lecteurs ont répondu à l’appel à hauteur de 80 000 euros qui permettent “passé l’orage et les menaces de nauffrage“, de “franchir le cap de l’an nouveau“. Une bonne nouvelle pour un bon début d’année, mais qui nécessite néanmoins une augmentation du prix. La première en huit ans d’existence (et un passage de 5,50 € à 6,50 € – mais un abonnement mensualisé revenant à 5,50 € le numéro). Mais tout ça toujours sans publicité, ni première fortune de France pour financer le journal (comme d’autres qui ont aussi augmenté leur tarif en ce début janvier).

Un dessin de Mric, dans ce numéro de janvier.

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