Lisons, c’est bon. Chantre de la subjectivité, je vous conseille ces livres. Listen!

L’Orange de Malte, Jérôme Leroy; Le Rocher (rééd. La Thébaïde). Le premier roman de Jérôme Leroy, paru en 1989. Depuis, il a écrit une quarantaine de livres (romans, essais, nouvelles, poèmes, etc.), ce pour notre plus grand plaisir. L’Orange de Malte est son roman le plus «hussard». On y sent ses influences: Roger Nimier, Michel Déon, Bernard Frank, Antoine Blondin. Et Kléber Haedens. N’a-t-il pas prénommé son personnage principal Kléber? «L’histoire, je l’ai voulue banale et sentimentale: j’ai voulu raconter une errance littéraire et sentimentale», confiait-il au regretté Roger Balavoine de Paris-Normandie, à la sortie de son opus. Une errance littéraire remarquablement écrite. Un must.

La part du fils, Jean-Luc Coatalem; Stock. Jean-Luc Coatalem: une plume, un univers. Un grand écrivain. La part du fils est présenté comme un roman par l’éditeur. Ne s’agirait-il pas plutôt d’un récit? Car, dans ce texte émouvant et subtil, l’auteur part sur les traces de Paol, un ex-officier de la coloniale, arrêté par la Gestapo en 1943, dans une commune du Finistère. «(…) ce que je ne trouverai pas de la bouche des derniers témoins et dans les registres des archives, je l’inventerai. Pour qu’il revive», explique Jean-Luc Coatalem. Paol était son grand-père. Poignant.

Les chemins noirs, René Frégni; Denoël (rééd. Folio). René Frégni est un incomparable raconteur d’histoires. Dans son premier roman assez autobiographique, Les chemins noirs, il raconte sa cavale depuis la caserne de Verdun d’où il déserte, jusqu’au Monténégro et la Turquie. Nous sommes juste après 1968. À la fois picaresque et palpitant. Prix Populiste 1989. PHILIPPE LACOCHE
L’article Lectures : sélection subjective est apparu en premier sur Courrier plus.