Frappée, comme toute la chaîne du livre par les mesures de confinement et les fermetures des librairies, La Revue dessinée a pris le parti de proposer quelques uns de ses reportages en ligne, gratuitement, sur son site mais aussi sur les réseaux sociaux (twitter ou facebook).
Depuis ce lundi, un reportage dessiné et un sujet d’actualité, puisqu’il s’agit d’une immersion au sein d’Amazon. Une semaine après que le géant américain de l’e-commerce se soit vu signifier la restriction de ses envois depuis ses centres logistiques français aux “produits essentiels”, ce que la société a traduit – non sans en faire un argument de lobbying – par la fermeture provisoire de ses entrepôts.
“Chair à carton” propose donc un retour sur “le mois où Amazon a profité de la pandémie”, quasi jour par jour. Le récit débute le 16 mars à l’entrepôt de Sevrey en Saône-et-Loire où une employée présente les symptômes du Covid-19. Exemple d’une situation appelée à se multiplier, alors la promiscuité est quotidienne dans les entrepôts, comme le dénoncent les syndicalistes qui témoignent. Et ce alors que l’entreprise connaît un pic d’activité énorme.
Cette enquête a été réalisée dans l’urgence depuis la mi-mars et le début du confinement par Jean-Baptiste Malet, collaborateur du Monde diplomatique et auteur d’En Amazonie (ed.Fayard) et mise en images par Benjamin Adam, collaborateur régulier de la Revue dessinée (auteur aussi de Soon, ed. Dargaud)
Un “feuilleton” à lire donc chaque jour à 18 heures jusqu’à la fin de cette semaine.
Par ailleurs, toujours sur son site, La Revue dessinée propose quelques autres récits graphiques , puisés dans ses archives à lire en liseuse numérique… dont le très approprié, également, “hôpital se fout de la charité” de Caroline Coq-Chodorge et Léo Quievreux, paru dans le n°21, décryptage clinique des effets de la “T2A (tarification à l’acte), logique comptable en partie responsable de la dramatique situation actuelle.
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