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Faut pas prendre les cons pour des gens (2): Encore de l’humour noir pas con

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 Faut pas prendre les cons pour des gens, tome 2, Emmanuel Reuzé (scénario et dessin), Nicolas Rouhaud (scénario). Editions Fluide glacial, 56 pages, 12,90 euros.

Fort du succès du tome précédent (près de 100 000 exemplaires vendus d’après le communiqué de presse), Emmanuel Reuzé et son co-scénariste Nicolas Rouhaud récidivent dans leur description de la bêtise humaine.

Dans ce nouvel album, ils s’attachent ainsi à décrire l’égalité hommes-femmes à travers l’invisibilité féminine en entreprise, ils démontrent en quoi les retraités deviennent une minorité radicalisée aux yeux des forces de l’ordre, imaginent une grande école pour clochards, illustrent les problèmes de l’hôpital à travers l’obligation pour les médecins de ramener du travail – et donc des malades – à la maison, font des CRS des vedettes des nouveaux films d’horreur.

Ils dépeignent aussi l’absurdité de la surconsommation (avec des télévendeurs de fenêtres qui en viennent à s’en acheter mutuellement) ou des nouvelles technologies (avec une hilarante description du conflit entre différentes commandes d’enceintes connectées ou une nouvelle appli “pipi’nb listant les toilettes louées par des particuliers).

En matière de connerie, le sujet paraît certes inépuisable. D’où ce deuxième opus encore bien dense et diversifié. Mais avec cette fois, un message plus politique et plus en lien avec l’actualité immédiate. Ainsi, au fil des pages, on peut trouver une analyse de la répression d’Etat (“le gouvernement propage la peur des CRS pour qu’on n’ose plus manifester contre sa politique inégalitaire“), mais aussi quelques charges grinçantes contre les évadés fiscaux ou la privatisation de l’enseignement. Sans oublier une évocation des perspectives ouvertes par le télétravail et bientôt les télévacances (ainsi évoquées dans les vignettes en couverture).

Le style, lui, ne change pas, avec un humour absurde flirtant avec la satire sociale, des dialogues incisifs et un dessin réaliste, avec encore souvent des duplications de cases – à la manière de Fabcaro.

De l’humour noir pas con du tout, donc.

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