Il n’est pas question ici de remettre en cause la lutte contre la souffrance animale, et encore moins de contester le droit à quiconque de faire ce qui lui plaît et de manger ce qu’il veut. On a le droit d’être végan; c’est un fait. De là à maculer de sang la façade du boucher charcutier de coin, il y a une marge. Végâneries, le dernier opus du Club des Ronchons, placé sous le haut patronage de l’excellent Alain Paucard (de Paris) fait du bien car il dit tout haut ce que beaucoup de Français pensent tout bas: il commence à nous gaver grave, les végans extrémistes, toujours à nous faire la morale parce qu’on se régale d’un bon steak dans la hampe ou d’un savoureux pot-au-feu. Ou si on va capturer de belles tanches dans l’étang du comité d’entreprise du Courrier picard. Une trentaine d’écrivains et illustrateurs et pas des moindres (Michel Bouvier, François Cérésa, Alfred Eibel, Alain Gerber, Bernard Leconte, Bernard Le Saux, Gérald Sibleyras, Jean Tulard, etc.) participe à cette aventure éditoriale salutaire. C’est bien écrit et aussi bon qu’une entrecôte persillée. F.M.
Végâneries, Club des Ronchons (sous la direction d’Alain Paucard); Via Romana; 112 p.; 16 €.




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