Le prix du premier album des lycéens picards devient cette année le prix Révélations Hauts-de-France. Toujours décerné par des élèves de la (grande) région. Et toujours dans le cadre du festival de bande dessinée d’Amiens.
Nicolas Antona et Nina Jacmin rentreront donc dans l’Histoire comme les derniers lauréats du Prix du premier album des lycéens picards, avec leur Tristesse de l’éléphant. Mais pas de quoi, en revanche, avoir forcément le blues pour la suite.
Cette année, à l’occasion des 23e Rendez-vous de la bande dessinée, sera donc lancé pour lui succéder le prix Révélation bande dessinée des lycéens Hauts-de-France.
Au-delà du périmètre géographique et du nombre de classe étendus, le changement porte aussi sur les critères de sélection. Jusqu’ici, la sélection était limitée aux seuls « premiers albums », ce qui a permis de révéler quelques auteurs à la jolie postérité (comme Anlor en 2013) voire de susciter la colère de l’extrême droite (en ayant primé l’hilarante Nostalgie de Dieu de l’excellent bd-blogueur belge Marc Dubuisson).
Mais cela revenait aussi parfois, comme le confie l’un des organisateurs du prix à essayer de susciter l’intérêt du jeune public de lecteurs pour la bande dessinée avec des albums qui n’étaient pas forcément tous bien aboutis.
Désormais, il s’agira plus d’honorer un « jeune auteur », puisque la sélection peut se faire parmi les trois premiers albums édités.
Une sélection de choix
Conséquence première, et manifeste: une nette progression qualitative de la sélection. Ainsi, pour cette année, on y trouve des albums souvent sélectionnés par d’autres jurys « adultes » (notamment l’ACBD et l’ACBD Québec) comme le magnifique Ces jours qui disparaissent de Timothée Le Boucher (ed. Glénat) ou Louis parmi les spectres des Canadiens Britt et Arsenault (ed. La Pastèque), mais aussi les jolis et émouvants Au pied de la falaise de ByMöko (ed. Soleil), La Guerre de Catherine de Billet et Fauvel (ed. Rue de Sèvres), mais encore l’excellent polar fantastique Natures mortes de Zidrou et Oriol (ed. Dargaud), le poignant Petite Maman de Halim (Dargaud), le fantasque Couleurs de Sylvain Escallon (ed. Sarbacane), Montana 1948 de Pitz (ed.Sarbacane) et le manga animalier anthropomorphique Les Royaumes carnivores de Yui Hata (ed. Akata).
A défaut d’être une réelle « révélation », l’album lauréat ne manquera en tout cas pas de qualités.
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