Les 23e Rendez-vous de la bande dessinée d’Amiens se sont terminés, dimanche soir, avec un satisfecit global, autant de la part des politiques présents à l’inauguration ou plus tard sur place (on a ainsi revu dans le week-end Alain Gest ou Barbara Pompili) et même sur twitter, comme pour la ministre de la Culture. Même accueil très positif de la part du public – manifestement plus nombreux que les années passées, sans que cela n’en vienne d’ailleurs gênant dans les expos) ou des auteurs.
Le lieu s’est avéré, en plus de son aspect patrimonial et insolite plutôt fort bien adapté. Et cela même en matière de luminosité (avec ses multiples puits de lumière), d’acoustique (ce qui en laissait sceptique plus d’eux, dont l’auteur de ses lignes avant le début de la manifestation), et même en matière de température (comme on a pu le constater lors du dimanche ensoleillé et très chaud).
On ne reviendra que rapidement sur l’aménagement – au prime abord minimaliste voire décevant conçu par l’atelier Lucie Lom, mais dont les « vagues » incurvées se sont avérés tout à fait judicieuses pour bien occuper l’immense espace, proposant une déambulation aisée et incitant aux découvertes de l’ensemble de l’offre du festival.
L’offre de rencontres et de contacts avec les auteurs a aussi franchi un cran supérieur, avec ses interviews ou lectures dessinées à l’auditorium, ses coups de projecteurs (sur les épatantes Editions de la Cerise, ou sur La Revue dessinée – cette dernière rencontre associant le Courrier picard autour du thème du traitement de l’info en bande dessinée). Les désormais traditionnels rendez-vous avec les auteurs dans les expos qui leur sont consacrées ont encore rencontré leur public (cette année Jérémy Bastian, Anthony Lapone et Jean-Philippe Peyraud, Zidrou, Thomas Lavachery et Thomas Gilbert, Denis Bajram, etc), tout comme la « fabrique de l’info », autre forme de découverte directe d’un auteur et de sa manière de travailler.
Seul bémol parmi ces nouveautés: les dessins en direct projetés sur le mur immaculé dans le hall d’accueil. Une bonne idée en soi (qui tenait à coeur au directeur du festival, Pascal Mériaux, depuis très longtemps). Les auteurs ont bien joué le jeu (de Zep à Riff’Rebs, Run ou Jérémy Bastian), mais le projecteur s’est montré un peu faible face à la luminosité ambiante, donnant un résultat fade et pâle aux oeuvres projetées.
Reste maintenant à trouver comment pérenniser ce premier succès – obtenu quand même à l’arrachée, quand on se souvient que la halle était encore une friche voilà six mois. Mais il paraît difficile désormais de faire machine arrière. Et, en toute logique, Rendez-vous aux 24e Rendez-vous de la bande dessinée le premier week-end de juin 2019 à la Halle Freyssinet.
D’ici là, quelques dernières images de cette édition 2018…


















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