Enola, tome 4: le yéti qui avait perdu l’apétit, Joris Chamblain (scénario), Lucile Thibaudier (dessin). Editions de la Gouttière, 32 pages, 10,70 euros.
Vétérinaire spécialisée en créatures fantastiques des contes et légendes, la jeune Enola ne manque pas de boulot, après une gargouille, une licorne ou un kraken, c’est le célèbre Yéti qui a besoin de ses services.
Le Yéti ou plutôt le dernier en date. En effet, depuis un siècle cette créature, de génération en génération, protège un monastère des attaques des tigres des neiges. Mais voilà que les offrandes des moines sont délaissées, signe que le Yéti ne va pas bien.
Toujours flanqué de son chat Maneki, Enola part donc découvrir les causes de cette maladie du Yéti. Mais elle n’est pas seule en quête de l’animal fabuleux, des chasseurs sont aussi sur les traces pour le capturer…
En plus de marcher, ici, sur les traces de Hergé et de Tintin au Tibet, l’héroïne de Joris Chamblain et Lucile Thibaudier s’installe peu à peu dans le paysage de la bande dessinée jeunesse (conseillée par l’éditeur, les Amiénois de La Gouttière, à partir de 6 ans). Et ses aventures gagnent en densité dans ce quatrième tome. On y retrouve les ingrédients des précédents volumes: une approche fantaisiste, un mélange d’aventure, d’émotion et d’humour (assuré notamment ici par les réflexions du chat Maneki), un trait fin joliment coloré et des planches aux cases aux coins arrondis. Mais cet univers himalayen est plus méticuleusement décrit et les personnages secondaires apparaissent plus travaillés, qu’il s’agisse des chasseurs (caricaturaux et caricaturés à souhait) ou du mignon petit yéti, vraiment adorable.
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