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Christophe Pelissier : « On se tire beaucoup de balles dans le pied »

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PHOTOS FRED DOUCHET LE COURRIER PICARD

L’entraîneur de l’Amiens SC se dit frustré et estime que le recrutement ne répond pas totalement à ses demandes. Il attend des joueurs de Ligue 1, comme cela lui a été promis.

Le recrutement vous satisfait-il ?
Il y a deux mois, on a fait une réunion pour définir les axes de recrutement. Deux axes étaient prioritaires : garder l’ossature de l’équipe sur des joueurs ciblés, et on a réussi à 90 % puisque, malheureusement, on a perdu Kakuta. Ensuite, on avait fixé des axes d’améliorations de l’équipe sur deux profils : des joueurs étrangers et des joueurs français connaissant la Ligue 1. Pour permettre à la fois de trouver un équilibre dans le vestiaire et par rapport au jeu. À l’heure actuelle, au 8 août, une partie a été réalisée puisque les joueurs étrangers sont arrivés, mais il n’y a aucun joueur que j’avais ciblé. J’avais donné une liste et on devait les faire venir mais pour le moment, sur cette partie-là, on a fait zéro joueur.

C’est un handicap ?

Oui et cela me frustre. J’en ai parlé au président puisque c’était une chose qu’il avait validée mais à l’heure actuelle pour différentes raisons, ils ne sont pas là.

Pour différentes raisons dont financières ?

Après, on peut trouver toutes les raisons qu’on veut, mais moi je fais toujours confiance à la parole des gens. Il y a des choses qui ont été validées il y a deux mois et maintenant, j’attends des actes.

Vous attendez des joueurs français ?

Oui, je souhaite maintenant des joueurs qui connaissent le championnat français et en plus, je n’avais pas d’exigence. C’était une discussion pour avoir un mix mais ce n’est pas le cas.

Pourtant c’est le même scénario depuis deux saisons et vous arrivez à vous en sortir ?

Oui d’accord mais attention, un jour cela peut aussi mal se passer. On le sait et on sait qui en paie les conséquences souvent… Je ne dis pas que les joueurs étrangers ne sont pas bons. Les joueurs qui viennent sont de très bonne qualité mais j’estime que dans un vestiaire et sur le terrain, il faut un équilibre. Un équilibre, à l‘heure actuelle, qui n’est pas respecté par rapport aux recrues qui sont arrivées.

Vous voulez un panachage ?

C’est ça, un panachage entre les joueurs d’avenir, d’expérience, français et étrangers. Il faut arriver à faire un bon mix mais à l’heure actuelle, les joueurs qui sont arrivés, à part Dreyer en doublure de Gurtner, aucun ne connaît le championnat français. Il y a un Colombien, un Suédois, un Polonais et un joueur français certes, parti jeune, qui n’a jamais évolué en France (ndlr : Gnahoré). C’est un constat et le constat final, on le fera le 31 août, date de clôture du mercato.

Et d’ici là, vous espérez des recrues ?

La dernière étape de notre mercato, j’espère très fortement qu’elle va être axée sur les joueurs que je souhaite. Malheureusement sur les joueurs que je souhaite, 80 % ont déjà signé dans les autres clubs français. C’est un constat. Le championnat va commencer et on va se donner à fond comme chaque saison, mais des choses sont dites et j’aime bien qu’elles se fassent.

On vous sent énervé, lassé ?

Non pas lassé mais frustré. Maintenant, on va attendre le 31 août pour savoir exactement ce qu’il en saura.

Mais depuis votre arrivée, c’est le même fonctionnement, le même scénario par rapport au recrutement et cela a marché ?

Le fonctionnement a marché parce que les joueurs qui sont arrivés sont de qualité. Mais j’estime que l’équilibre doit être respecté.

Mais c’est vraiment handicapant ?


Oui c’est un handicap. J’ai lu un article sur Bruno Génésio (entraîneur de Lyon). Il dit que le fait de garder son équipe et son ossature permet de gagner beaucoup de temps sur beaucoup de choses. Nous, on a perdu quelques éléments et ceux qui sont arrivés ne comprennent par la langue française. Pour l’adaptation, c’est très difficile. Les deux derniers arrivent pendant la semaine de la reprise du championnat et on a fait toute la préparation sans eux. On se tire beaucoup de balles dans le pied. Après, cela s’explique par différentes raisons dont économique, etc. Mais à un moment donné, le rôle du staff technique, et le mien, est très compliqué. On arrive sur le championnat et nous, actuellement, globalement, on n’est pas prêt. On doit mettre des joueurs dans le bain mais malheureusement, la compétition arrive et ça va vite.

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