Amber Blake, tome 2: Opération Cleverland, Jade Lagardère (scénario), Butch Guice (dessin). Editions Glénat, 56 pages, 14,50 euros.
La première partie de ce “premier cycle” des aventures d’Amber Blake avait laissé un souvenir mitigé, sans ôter l’envie néanmoins de savoir comment cette nouvelle justicière défendant les droits des enfants et des femmes exploitées allait tourner.
Après l’échec de leur opération en Russie, Argon offre à Amber et Matt une nouvelle chance. Il s’agit cette fois de démanteler un réseau de drogue et de prostitution à New York, camouflé derrière une agence de mannequinat. Du travail sur mesure, a priori, pour Amber, même si celle-ci sortira une fois encore de son rôle, bouleversée par la révélation qu’elle découvre sur son amie Amanda, qu’elle pensait morte. La mission effectuée, Amber sera mise de nouveau sur la piste de la fondation Cleverland et de ses responsables pédophiles. Et cette fois, pas question pour Amber de laisser passer l’occasion de faire éclater la vérité. Mais encore faut-il ne pas se tromper de vérité…
Le “nouveau visage de la justice”, ainsi que son éditeur la présente, poursuit donc ses aventures sans craindre de faire de la casse. Et sans non plus s’accorder quelques facilités scénaristiques pour faire rebondir l’intrigue. Celle-ci, un peu à la manière du premier tome, se dédouble en fait. La mission initiale, plutôt rondement menée et avec une certaine efficacité graphique, s’achève au milieu de l’album, avant qu’un rebondissement ne relance l’histoire vers le coeur du propos. Faute de place, peut-être, les révélations vont alors se multiplier à rythme accéléré, jusqu’à un épilogue mélodramatique particulièrement capillotracté, même s’il a le mérite de révéler l’origine de l’orpheline Amber Blake.
Le dessin de l’Américain Butch Guice, formé à l’école des Comics, se montrant toujours aussi efficace, l’ensemble se parcourt cependant sans déplaisir. Le trait des personnages possède une incontestable force et les séquences d’action ne manquent pas d’énergie. A prendre comme une série B d’action qui a son charme.
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