Suite et fin de notre pot-pourri des répliques amusantes, cueillies à la volée dans les prétoires, essentiellement à Amiens, durant l’année 2017. Pourvu qu’ils aient autant de talent en 2018 !
« Si j’avais été ivre je ne serais pas allé à pied chercher des bières au Leclerc. L’alcool ça me coupe les jambes » : de Pierre (qui roule n’amasse pas mousse), le 6 juin.
« Mon couteau n’est plus de ce monde. Je l’ai jeté dans la Somme » : de Dorian, poète qui s’ignore, le 12 juin.
« Tu te crois dans un film de cul ? » : d’un dealeur d’Etouvie à la procureure, le 23 juin. Il finira condamné. Les boules…
« Je vais attendre, il n’est pas facile pour un homme de faire deux choses » : d’une petite avocate gonflée, que le conciliabule entre le président et un de ses assesseurs agaçait, le 8 juillet.
« Les policiers c’est des gros menteurs. La prochaine fois je porterai une GoPro » : de Dylan, voleur hyper connecté d’Abbeville, le 18 août.
« Je suis une fée alors fée pas chier » : décrypté sur le sweat-shirt de Laura, le 7 septembre. Comme on dit chez Mc Do : « Venez comme vous êtes ».
« Le RSA a une vocation sociale. Il permet de s’en mettre plein le pif » : d’un procureur désabusé, le 7 septembre.
« J’étais l’investigateur du braquage » de Younes, le 19 septembre, devant les Assises de la Somme. La présidente, bien aimable, a corrigé : « Vous ne voulez pas plutôt dire l’instigateur ? »
« J’ai considéré que je méritais des vacances » : de Tristan, afin de justifier ses trois mois de cavale, devant les mêmes Assises, le 20 septembre : on ne soulignera jamais assez les risques de burn out chez les braqueurs.
« Ce n’est pas parce que je vous demande quinze fois si vous avez tué Jésus Christ qu’il faut avouer » : d’une présidente de tribunal correctionnel pour qui l’aveu n’est pas la reine des preuves, le 3 octobre.
« J’ai tellement de rendez-vous… » : de Kevin, 18 ans, sans emploi, dix mentions au casier, pour justifier le 27 octobre n’avoir jamais honoré les convocations de son conseiller d’insertion.
« Je tue déjà pas une vache qu’a une patte cassée, c’est pas pour tuer mon père. C’est min père, quand même… » : de Bruno, agriculteur du Marqueterre, le 3 novembre, qui explique ainsi pourquoi il n’aurait jamais mis à exécution ses menaces.
« Ça va être compliqué » : le 9 novembre, du président à un jeune prévenu dont le casier compte déjà trois mentions et qui explique vouloir devenir avocat. Les travaux pratiques, c’est après la théorie…
« Je pensais que vous auriez un marteau, comme dans les films » : d’un témoin à la présidente des Assises de la Somme, le 20 novembre. Adjugé !
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