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Des Papiers nickelés toujours nickel

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Dédiée à “l’image populaire” sous toutes ces formes, la revue Papiers nickelés fête son quinzième anniversaire. 

Emanation du “futur centre international de l’imagerie populaire, du dessin imprimé et du patrimoine sur papier”, Papiers nickelés vient de sortir son soixantième numéro, qui marque aussi les quinze ans de cette revue trimestrielle singulière. Ce qui mérite bien un grand coup de chapeau et une petite évocation.

Dirigée par Yves Frémion (longtemps pilier de Fluide Glacial) et rédigée par une bande de fanatiques d’art graphique, cette revue trimestrielle se consacre à l’évocation de la bande dessinée, du dessin de presse, de l’illustration, de l’estampe, des affiches, de la publicité dessinée et de l’imagerie sous toutes ces formes.
Ce nouveau numéro, qui sort en ce début d’année, avec une maquette légèrement revue, plus rigoureuse et lisible, mais toujours aussi dense, l’illustre bien une fois de plus.

Au sommaire, dans une joyeuse juxtaposition dénuée de sommaire mais invitant à de multiples découverte, on trouve ainsi l’évocation d’un roman graphique de jeunesse de Balthus ou celle de la politique éditoriale de Jean-Jacques Pauvert en matière d’ouvrages de dessins humoristiques. Mais aussi un retour sur l’étonnant ouvrage des “fleurs animés” de Grandville, auteur du XIXe siècle, une biographie du journaliste et cinéaste Carlo Rim mettant en valeur son travail de caricaturiste, une présentation du travail superbe de calligraphie et d’imagerie du Tunisien Taarit ou encore l’exhumation émouvante des premiers crayonnés du dessinateur Bosc. Un florilège ouvert par un portrait-carrière de l’illustratrice Rébecca Dautremer, qui offre le joli dessin de couverture.

Pointus, érudits, mais toujours aisés à lire, les articles, oeuvre d’universitaires, de critiques ou de collectionneurs font ressentir la passion désintéressée de leurs auteurs (tous bénévoles, comme le précise “l’ours” en dernière page). Et chaque numéro offre ainsi son lot de découvertes et de révélations.

Un éclectisme assumé entre les genres, les styles et les époques, qui s’accompagne d’un traitement tout aussi fin de l’actualité du secteur à travers de nombreuses brèves et courts articles. On notera dans ce n°60 l’évocation du dépôt de plainte du dessinateur du Courrier picard, Alex, pour des menaces suite à un dessin sur les Gilets jaunes, en janvier dernier, mais aussi un sujet sur les pub pour Dubonnet de Willette ou le dévoilement d’une planche de Claire Brétecher inspiratrice du fameux sketch de l’addition de Muriel Robin. Sans oublier une rubrique nécrologique (“mauvaises mines”) exhaustive.

Par ailleurs, l’équipe de Papiers Nickelés organise sa fête annuelle, occasion d’une grande braderie des anciens numéros (à 3 €) samedi 20 avril à partir de 17 heures à l’Usine (boulevard de La Villette à Paris).

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