Quantcast
Channel: Courrier plus
Viewing all articles
Browse latest Browse all 1764

Esprit es-tu là ?

$
0
0

Il y a deux manières d’analyser la situation de l’Amiens SC. Il y a d’abord ceux qui voient le verre à moitié plein. Avec 25 points, 14 matches à disputer, la dernière place occupée par Metz (quasiment condamné) et la possible relégation administrative de Lille, l’Amiens SC a les moyens de se maintenir ou de disputer au pire les barrages. Et puis, il y a ceux qui voient le verre à moitié vide en se fiant aux statistiques. Ainsi, depuis le 2 décembre 2017 et une défaite à Rennes (2-0), l’équipe amiénoise n’a pris que quatre points en neuf matches: une victoire, un nul, sept défaites, cinq buts inscrits et douze encaissés. S’il fallait établir un classement depuis cette 16e journée, l’ASC occuperait la dernière place. Il y a donc une version très optimiste et une plus pessimiste.

Jusqu’alors, les Amiénois ne se sont retrouvés qu’une seule fois en position de relégable: 20e, après trois journées. Mais depuis le début du mois de décembre 2017, ils glissent lentement et dangereusement vers la zone de relégation pour diverses raisons. La 13e défaite subie à domicile face à Saint-Étienne a été la petite goutte qui a fait déborder le vase.

Au point que les joueurs ont fini par se réunir et se parler dans le vestiaire le lendemain du match sous l’impulsion de ceux ayant connu les deux montées successives. Il était temps de remettre l’église au milieu du village et de la rigueur au quotidien. L’ASC n’est pas la SNCF avec des trains qui arrivent en retard… L’ADN de cette équipe a toujours été le don de soi. C’était le cas avant un mois de décembre calamiteux qui a généré des tensions, normales au sein d’un groupe et d’un vestiaire occupé par 32 joueurs dont la majorité n’a jamais connu la Ligue 1, à l’image du staff technique. Tout le monde, ou presque, a découvert un autre monde où un point vaut très cher. Sur la phase aller, Amiens a étonné mais sur la phase retour, il n’y a plus d’effet de surprise. «Il reste 14 matches de Coupe. Quatorze matches clés qu’il va falloir jouer à fond. On peut très bien perdre à Bordeaux et face à Toulouse mais se maintenir, affirme Bernard Joannin. On ne peut jamais tirer des plans sur la comète. Maintenant, j’ai parlé aux joueurs et j’ai senti qu’ils ont envie de le faire. De toute façon, c’est dans notre intérêt à tous.»

Pelissier: «savoir qui on est et d’où l’on vient»

Le président de l’ASC semble confiant et nous a confirmé qu’il soutiendra son entraîneur (lire notre édition de vendredi) quoiqu’il arrive à Bordeaux, battu à l’aller (1-0) et revigoré depuis le changement d’entraîneur. «Leur classement était une anomalie et ils sont en train de retrouver un niveau, une place plus conforme à leur standing et leur effectif. On connaît la difficulté qui nous attend, prévient Christophe Pelissier. Mais à un moment, il faut savoir qui on est et d’où l’on vient.»

Une petite piqûre de rappel après un match complètement raté face à Saint-Etienne. «On a peut-être un effectif et un budget inférieurs aux autres, ajoute-t-il. Mais notre réussite, les années précédentes, et notre début de saison ont fait que notre collectif était très solide. On compensait les mauvaises performances ou absences de l’un et de l’autre qui sont normales. Espérons que ce n’était qu’une mauvaise passe et qu’on rebondisse. Personne ne nous voit faire un résultat à Bordeaux. À nous de jouer libérés, de prendre du plaisir. À nous de retrouver notre niveau. Je reste persuadé que le collectif est capable de le retrouver.»

RACHID TOUAZI

L’article Esprit es-tu là ? est apparu en premier sur Courrier plus.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 1764