C’est le premier numéro “post-COVID” de la Revue dessinée ou du moins – puisqu’on n’est encore pas apparement sortis d’affaire avec ce virus – le premier à rendre compte de certains effets du traumatisme du printemps dernier.
La Revue avait déjà mis en ligne sur son site, en avant-première, le récit “Chair à carton” de Jean-Baptiste Malet et Benjamin Adam sur la manière dont Amazons’est adapté à la crise et surtout comment les salariés de ses entrepôts l’ont vécu. On retrouve cette enquête faite à chaud in extenso et avec sa morale finale: Jeff Bezos, le PDG d’Amazon a vu sa fortune bondir en un mois de 116 à 145 milliards.
Autre intéressant sujet pour mémoire, la rubrique “retour sur” évoquant le fiasco de la gestion des masques, réalisé par Claire Rainfroy et Thierry Chavant. Rien d’inédit ou de nouveau, mais un utile rappel à garder à l’esprit et évoqué ici de façon claire et simple.
Enfin, faisant le lien entre l’histoire et l’actualité, Isabelle Dautresme, consacre une enquête – illustrée de façon malheureusement pas très attrayante par Alizée de Pin – sur “les jours heureux” et la création de la Sécurité sociale. Autre sujet de fond à garder en mémoire donc, à l’occasion du 75e anniversaire de la structure, ce 19 octobre.
Ce numéro automnal est décidément placé sous le signe du médical et du social, avec un autre gros dossier, consacré au méthylphénidate – plus connu sous son nom commercial de Ritaline – molécule miracle pour certains pour combattre l’hyperactivité ou les troubles de l’attention. Sans trancher, le journaliste Julien Brygo expose de manière détaillée les diverses approches de la question, sujet également éclairé par le dessin semi-réaliste et simple de Singeon.
Autre gros dossier, celui consacré aux technologies appliquées à l’agriculture. Là encore, Marion Touboul évoque pédagogiquement la question, même si son sujet plaide pour un retour à une agriculture moins “techno” et une autre forme d’inventivité basée sur le partage. Le dossier est bien mis en scène par le dessin, coloré et froid de Léo Quievreux.
Du côté des rubriques, James s’attaque, de façon toujours aussi drôle et pertinente aux tics de langage, tandis que l’inusable rubrique musicale “Face B” décortique cette fois la carrière du “caméléon virtuose” Beck.
Enfin, notons la reprise d’un extrait du grand reportage de Titwane et Raynal Pellicer sur le porte-avion Charles de Gaulle, donnant envie d’aller voir de plus près le gros album sur le sujet paru aux éditions de la Martinière.
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