Le temps a manqué pour se faire l’écho des derniers numéros de Siné mensuel, depuis la fin de l’année. Des numéros plein de vivacité pourtant et épousant – tout en y puisant – les contours du mouvement des Gilets jaunes. Ceci étant dit, ce Siné mensuel de mars a encore bien la pêche et s’inscrit de nouveau dans l’actualité, climatique cette fois.
N’opposant donc pas “la fin du mois et la fin du monde“, la bande au regretté Siné fait encore feux de tout bois, derrière un dessin-affiche de couv’ incontestablement marquant du toujours très bon Lacombe, qui réitère sur le sujet avec sa page de dessins mensuelle, en regard d’un bon article de Laure Noualhat sur les collapsologues. La “der” du journal est également intégralement consacré aux enjeux climatiques avec encore quelques beaux dessins métaphoriques, signés Noyau ou Krokus.
Le reste de l’actualité est également présente, entre les dernières affaires de pédophilie dans l’Eglise (avec une manière radicale d’y mettre fin, signée Faujour) ou les Gilets jaunes. Mais on saluera également deux gros morceaux: une interview de Didier Ruiz sur sa pièce sur les “trans sans clichés” et, surtout un dossier choc sur les violences conjugales signé Léa Gasquet, avec deux reportages très forts, auprès d’une association toulousaine et un groupe de parole masculin dans le Pas-de-Calais.
Carali dans sa chronique autobiographique “Odeur de brûlé” revient aussi, à sa manière, sur cette question du sexisme à travers un réquisitoire contre les talons hauts, toujours aussi magistralement illustrée.
Bref, une fois encore, un mix réussi de textes et de dessins, de reportages ou d’enquêtes et de chroniques (Didier Porte, Guillaume Meurice, Nadir Dendoune, un edito signé Jean-Marie Laclavetine cette fois et une réponse limpide et implacable de Michel Warschawski, le correspondant en Israël, à ceux qui veulent pénaliser l’antisionisme). De quoi tenir un mois.
L’article Du bon temps avec Siné mensuel est apparu en premier sur Courrier plus.