Conan le Cimmérien, la citadelle écarlate, Luc Brunschwig (scénario), Etienne Le Roux (dessin). Editions Glénat, 72 pages, 14,95 euros.
Ne l’appelez plus “le barbare”. Conan le Cimmérien coule une vie paisible depuis plusieurs années en tant que roi d’Aquilonie, un territoire prospère mais convoité par les cités belliqueuses environnantes (territoire des Pictes, Nemedie, Zingara…).
Mais le roi Conan ne va pas tarder à sortir de sa retraite, contraint de mener ses troupes à la bataille face aux armées d’Amalrus (Ophir) et de Strabonus (Koth). Face à lui, se dressent 30 000 guerriers galvanisés par la présence de Tsotha-Lanti, sorcier de sinistre réputation. Le rapport de forces est trop inégal pour Conan et les soldats aquiloniens.
Malgré toute sa rage animale, le roi-guerrier finit par être capturé, maîtrisé par un sortilège hypnotique du mage noir. Mis aux fers, Conan est conduit dans les geôles de la Citadelle écarlate. A Tamar, capitale d’Aquilonie, le prince Arpello voit là l’occasion de s’emparer du pouvoir quand bien même les ennemis marchent sur la ville. Dans la Citadelle écarlate, Conan refuse d’abdiquer, attendant le moment opportun pour s’échapper. Sa rencontre fortuite avec un sorcier emprisonné au fond d’une caverne depuis dix ans lui en donne l’occasion…
Conan, le plus célèbre des barbares, fait un retour fracassant à travers une collection spécialement dédiée par les éditions Glénat au Cimmérien. Dernière histoire en date (après les sorties de La fille du géant du gel, Au-delà de la rivière noire, Le colosse noir et La reine de la côte noire), La Citadelle écarlate est à l’origine le cinquième texte consacré au personnage de Conan le Cimmérien, écrit en 1932 par Robert E. Howard.
Son adaptation par Luc Brunschwig au scénario et Etienne Le Roux au dessin est relativement fidèle à l’histoire originale qui a marqué des millions de fans d’héroïc-fantasy. La bande dessinée fait la part belle au médiéval et au fantastique avec ces multiples créatures mythologiques ou tout simplement sorti du cerveau créatif d’Howard.
Dans cet album, on découvre un Conan crépusculaire ayant atteint son objectif de toujours : la conquête d’un royaume et les plaisirs qui l’accompagnent avec notamment ce harem qui n’est jamais très loin. Le récit nous plonge au cœur d’une sanglante lutte de territoires. Comme souvent dans les aventures de Conan, c’est lorsqu’on le croit perdu que le Cimmérien se relève d’entre les morts ! On retrouve dans ce récit un rythme effréné, des batailles épiques et un suspense totale avec ce dénouement dans les dernières cases qui a souvent fait la marque de fabrique de Conan.
Au dessin, Etienne Le Roux n’a pas à rougir de ce que faisait le grand John Buscema dans les années 1970 et 1980, ou encore Barry Windsor-Smith. Des comics publiés en France dans des magazines dédiés (Conan le Barbare, Super Conan…).
Pour ne rien gâcher, l’album contient en bonus un cahier-hommage de dix pleines pages réalisés par Laurent Hirn, Stéphane Perger, Cecil, Olivier Taduc, Dimitri Armand et Vincent Froissard !
On attend avec impatience la sortie du prochain album : Chimères de fer dans la clarté lunaire. Une nouvelle aventure de Conan vue, une fois n’est pas coutume, par une auteure en la personne de Virginie Augustin. Par Crom !
L’article Par Crom ! Une nouvelle invasion barbare avec Conan le Cimmérien est apparu en premier sur Courrier plus.